J10 - La journée des aventures...

Mercredi matin, nous préparons toutes nos valises car nous quittons Jaipur en fin de journée pour rejoindre Jodhpur. Atin veut bien qu’on laisse nos bagages dans son bureau. On pourra les récupérer quand on veut. Départ vers 9h15 comme prévu après avoir vérifié qu’on n’avait rien oublié. La vaisselle est faite, les poubelles sont vidées. On a notre stock d’eau pour la journée. C’est parti !

Ce matin, on a décidé de suivre la balade proposé dans le Lonely Planet. Le tour fait 4,5 kilomètres, c’est peut-être ambitieux mais on se lance. Un Uber nous dépose près de la New Gate, depuis laquelle nous nous dirigeons vers les bazars. Comme il est encore assez tôt, quasiment toutes les échoppes sont fermées, au plus grand bonheur de Guilhem ! Qu’à cela ne tienne, nous aurons sans doute l’occasion de retrouver des rues similaires au cours de la journée, voire de revenir à ce même endroit !

Devant chez nous


New Gate





Nous atteignons enfin le premier must-see de la journée : le palais des vents. Je dis enfin parce que certains des enfants en ont déjà un peu marre de marcher. Et en plus, les nôtres se sont fait dévorer par les moustiques et ont les jambes qui grattent !!! Il fait déjà très chaud, le soleil est fort et la poussière de la ville nous assoiffe.

Mais Hawa Mahal est magnifique ! Sa façade est emblématique de Jaipur. Elle est en fait assez fine et servait juste aux reines à avoir un œil sur la ville sans être vues. Aux temps des maharajas, les femmes du raja (et ses nombreuses concubines) ne devaient pas être vues. D’où les nombreux palais avec fenêtres ajourées qui permettaient d’observer discrètement le tumulte de la ville ou les spectacles et cérémonies qui étaient donnés dans les cours des palais.





A l’entrée du Palais, nous faisons la rencontre de Raj, guide francophone qui propose de nous accompagner dans la découverte de Jaipur. Au programme du jour : Hawa Mahal donc, Jantar Mantar qui est un observatoire et le City Palace. Tous ces bâtiments sont à proximité immédiate les uns des autres et constituent le cœur historique de Jaipur.

Le français de Raj est plus qu’approximatif mais pour les enfants, c’est toujours mieux qu’un guide anglophone. Nous montons les étages du Palais des Vents et nous assistons même à un petit spectacle de marionnettes.









Nous rejoignons ensuite Jantar Mantar. 

Sur le chemin, nous croisons des charmeurs de serpent.

Le maharajah de Jaipur aimait s’entourer de savants et d’artistes. Il était lui-même féru de sciences et d’astronomie. C’est pourquoi il a fait construire 5 observatoires en Inde du Nord dont l’un est à Jaipur. Deux cadrans solaires donnent l’heure à des précisions différentes selon leur taille : à la minute pour le plus petit et à la dizaine de secondes pour le plus grand.

Une construction indique le Nord et l’étoile polaire. Une autre indique le signe astrologique du moment. Mais on n’a pas bien compris le fonctionnement… Toutes les constructions fonctionnent avec le soleil ou avec la lune. C’est intéressant mais globalement, je trouve qu’il fait trop chaud pour vraiment apprécier l’endroit. 



Avant de sortir, on trouve place sur des bancs à l’ombre d’un arbre et on sort notre pique-nique. Déjeuner royal : sandwich jambon-fromage (en ces terres musulmanes, Ludo et Guilhem nous ont trouvé du jambon !), chips, bananes. Cela faisait plusieurs jours qu’on n’avait pas si bien mangé à midi !!

Raj nous accompagne ensuite au City Palace. Ce Palais est privé car il appartient toujours au roi de Jaipur. Eh oui ! Il y a toujours un roi à Jaipur. Il n’a aucun pouvoir mais il a hérité du titre et de la richesse de ses aïeux. C’est un jeune homme de 24 ans qui habite parfois ici et le reste du temps à Londres. Certaines pièces du Palais font office de musée avec une exposition de tenues royales, toutes brodées au fil d’or. Nous visitons également d’immenses salles de réception. Les photos sont le plus souvent interdites en intérieur mais Emilie tente le coup discrètement. Elle me glisse à l’oreille « je pense que je me suis faite griller ». Pas manqué, à la sortie d’une des salles de réception, un garde l’interpelle et lui demande de montrer ses dernières photos. Oups… Elle demande si elle peut juste les supprimer. Ok mais ce sera quand même une amende de 500 roupies. Le guide explique qu’il ne nous avait pas dit que les photos étaient interdites (alors qu’il nous l’avait dit) et l’amende baisse à 200 roupies. Emilie est un peu tremblante en tendant son billet de 200 que le garde fourre vite fait dans sa poche. Il a supprimé les photos mais il ne sait pas que l’iphone conserve les photos supprimées pendant 30 jours ! Rhoooo… quelle histoire pour quelques photos…






On termine la visite par une exposition d’artisans locaux qui présentent leurs créations. Ils sont soi-disant tous certifiés et ce n’est pas du toc. Il y a de très jolies choses en effet ! Adrien choisit un petit Ganesh sculpté dans du bois. Les détails sont très fins.

Nous disons au revoir à Raj et décidons de terminer la journée en montant au minaret Iswari . Ce n’est qu’à 500 mètres, on décide donc d’y aller à pied. 500 mètres, ce n’est quand même pas très loin ! Mais il peut s’en passer des choses en 500 mètres dans une ville indienne ! Il n’y a pas de trottoir pour marcher et les voitures, tuktuks et autres motos filent à travers les rues en klaxonnant à tue-tête. « Attention les enfants !! A la file indienne !!! » Est-ce que cette expression vient du fait que si on marche à plusieurs personnes de front, on risque sa vie à chaque instant ?









Hawa Mahal vu de dos

De retour à l’appartement pour récupérer nos valises, la maman d’Atin nous offre un verre d’eau ce qui n’est pas de refus vu la chaleur ! On est tous un peu KO ce jour-là, la fatigue du voyage commence à se faire sentir. C’est assez rigolo de voir qu’on est tous dans la même dynamique en même temps… un peu raplapla quoi…

On doit trouver un taxi pour nous emmener à la gare de Jaipur mais ce n’est pas chose facile. En attendant, on est assis avec de l’eau fraîche, on ne va pas se plaindre !! La maman d’Atin nous fait discuter un peu. Elle a déjà visité la Suisse, Genève et Annecy, et Paris aussi. Elle a trouvé que Paris était sale. On a failli s’étouffer en entendant ça !! Ok, par rapport à la Suisse peut-être mais sinon… par rapport à Jaipur ou à l’Inde, ça va quand même hein !!

Ah, ça y est, deux taxis uber sont en train d’arriver vers nous. On charge le premier avec les valises, Ludo et Jules. Et dans le deuxième, les six autres passagers et les petits sacs. Notre taxi nous laisse au dépose-minute moins d’un quart d’heure plus tard. Mais… où sont Ludo et Jules ?

Je suis la seule à avoir une carte sim indienne et les communications entre téléphones français sont assez chères… Emilie et moi restons devant la gare avec les enfants pendant que Guilhem fait le tour à le recherche des deux autres. Peut-être que leur chauffeur n’est pas allé jusqu’au dépose-minute ? Peut-être qu’ils ont pris un chemin un peu plus embouteillé ? Peut-être qu’il y a une autre gare à Jaipur ?? Guilhem fait des tours mais on sent l’inquiétude monter. Plus de vingt minutes qu’on est là et toujours personne. Et c’est à nous de les trouver parce qu’avec tous ces bagages, ils ne peuvent pas bouger eux !! (D’ailleurs, pourquoi avons-nous fait cette répartition ?? On n’a pas été très clairvoyants au moment de monter dans les taxis, c’est le moins qu’on puisse dire… raplapla disais-je…).

On a essayé d’envoyer des sms mais Ludo ne répond pas, on a envoyé un whatsapp et Guilhem tourne avec le hotspot de mon téléphone indien allumé dans l’espoir que Ludo le capte s’il passe pas loin. Tant pis, on appelle. Ouf ! Il décroche direct ! Il est tout près du panneau lumineux au bout de la zone piétonne. Magnifique, on est juste en face du panneau lumineux ! Y aurait-il une autre entrée à la gare ??? Grrrrrh.

Alors, c'est lequel notre train ?

On se met à chercher tous ensemble et nous finissons par les trouver. Alleluia !! Au bout de la zone piétonne comme il avait dit. Guilhem avait déjà cherché de tous les côtés sauf celui-là parce qu’on avait l’impression que, de là où on était, on voyait jusqu’au bout. Mais c’était plus loin que ce que nos yeux pouvaient bien percevoir… Bref, ils sont là : ouf !

Jules est ok, il se demandait un peu où était toute sa famille mais ça va quand même. Ludo confirme qu’il n’a reçu aucun message. On n’a d’ailleurs pas reçu non plus celui qu’il a envoyé !

Quelle histoire…

Pendant tout ce temps, on a eu le temps de repérer le numéro de plateforme de notre train à destination de Jodhpur. Nous sommes largement dans les temps. On avait prévu large en se disant que la gare était peut-être grande et que ce ne serait pas facile de s’y retrouver. C’est déjà ça, on n’est pas obligés de courir avec tous les bagages !

Sur les quais, il y a un monde de fou mais c’est finalement très facile de s’orienter. Notre train est voie 4, il suffit de monter sur la passerelle qui enjambe les voies et de descendre sur le bon quai. En fait, il y a peu de voies et peu de trains annoncés.

Une fois sur le quai par contre, il nous faut quelques minutes pour comprendre où on doit aller. Il y a énormément de monde partout, des gens avec beaucoup de bagages, des gens allongés sur le quai, des vendeurs d’eau, de chips et de biscuits. Il y a un train déjà à quai. Nous le remontons un peu pour trouver un petit espace où attendre. Les wagons n’ont pas de fenêtres, seulement des grilles. On aperçoit quelques visages, des mains qui passent dehors, des gens debout à l’intérieur du train. Les entrées de chaque wagon sont bondées. J’ai l’impression d’être dans un film, que ce n’est pas réel. Quand le train se met en route, les portes sont ouvertes et il y a encore des gens qui descendent et d’autres qui montent. Le train est très très très long. Même si on sait qu’on ne sera pas dans ce genre de wagon, un petit frisson nous parcourt tous.



                                            


Dans les trains indiens, il y a plusieurs classes. Nous avons pu prendre des billets en 2nd AC, ce qui signifie 2ème classe avec climatisation. Pour la première classe, il faut sans doute anticiper beaucoup plus car il n’y a que 4 places par train. Quand nous avions réservé nos 8 billets, il ne restait que 9 places de seconde classe. Mais du coup, nous ne sommes pas dans le même wagon que nos amis. Nous sommes en A et eux en HA. Pour savoir où nous positionner sur le quai, il y a des petits panneaux lumineux. Un vendeur nous indique dans quel sens nous devons aller pour trouver nos wagons. Nous serons donc à deux wagons d’écart.

Avant que le train n’arrive, nous nous répartissons les courses pour pique-niquer pendant le voyage puis chacun se positionne à l’endroit dit. Le train est censé arriver à 17h35 pour un départ à 17h45. Ludo suit son itinéraire en live et voit qu’il a une quinzaine de minutes de retard mais finalement, on partira avec un plus petit retard que cela.

L’intérieur du train nous fait penser aux trains chinois. D’un côté du wagon, 4 couchettes et de l’autre 2 superposées dans le sens du train. D’après nos billets, nous avons 3 couchettes ensemble et une autre un peu plus loin dans le wagon mais comme il n’y a personne, nous nous installons tous les quatre ensemble. Et finalement, personne n’est venu nous déranger pendant toute la durée du voyage !



Ludo rejoint Guilhem et Emilie pour voir si tout va bien. Ils ont eu une petite frayeur quand le train est arrivé parce que le wagon devant eux était une classe GEN, pour General, donc pas climatisé, avec des gens entassés et des barres de fer aux fenêtres. Mais quelqu’un leur a fait signe d’aller dans le wagon à côté : ouf ! Leur compartiment était assez sale avec des restes de nourriture. Guilhem a passé une lingette partout, je vous laisse imaginer de quelle couleur elle est ressortie…

Peu après notre départ, un monsieur est venu nous apporter des draps propres. D’autres passent dans le wagon : « tchai tchai tchai », c’est le vendeur de thé. Un autre porte une grande bassine avec des boissons fraîches. Le contrôleur a un immense cahier avec les listes de noms des passagers et il coche tous ceux qu’il croise.

Assez rapidement, Alexis ferme le rideau pour isoler notre compartiment et après un dîner frugal, nous nous endormons. J’ai mis un réveil quand même pour ne pas rater l’arrêt de Johpur. Parce qu’en fait les arrêts ne sont pas annoncés ! Donc dans la nuit, t’as plutôt intérêt à suivre ! Sur le site qui nous permet de suivre l’avancement du train, on voit que le petit retard à notre départ est rattrapé. Et Ludo remarque d’ailleurs que ce train est parti depuis la veille et arrivera à son terminus seulement le lendemain. C’est souvent ça les trains ici, ils traversent toute l’Inde !

Peu avant le départ, Ludo retourne voir Guilhem et Emilie pour qu’ils ne ratent pas l’arrêt. Ils n’ont pas de réseau eux pour suivre l’avancement en ligne. On a convenu de se retrouver sur le quai juste en descendant du train.

On arrive à Jodhpur un peu avant 23h comme prévu. Et nous reformons notre petit groupe de 8. Dans la gare, il y a pas mal de gens qui dorment sur les quais, sur la passerelle et devant la gare, c’est au moins une cinquantaine de personnes qui sont installées à-même le sol. C’est un peu rude… ils sont pieds nus, ils sont sales, ils n’ont sans doute nulle part où aller…

On appelle notre hôtel qui nous avait dit qu’il arrangerait un pick-up pour nous. Nous lui avions envoyé un mail la veille et des whatsapp pendant le voyage en train mais les réponses n’étaient pas très claires. Malgré le bruit de la rue, nous finissons pas comprendre que personne ne vient nous chercher et qu’il faut nous débrouiller tout seuls. Sympa…

On cherche un uber et un chauffeur accepte assez rapidement la course. Il m’appelle pour me dire qu’il sera là 5 minutes plus tard. Parfait. Je le suis sur l’appli et je le vois se mettre en route. Mais quand l’appli me dit qu’il est là, on ne voit personne. Je l’appelle : « where are you ? » Impossible de comprendre la réponse. On s’engage dans une conversation qui n’a ni queue ni tête. Je me demande s’il comprend ce que je lui dis. Moi, en tout cas, je ne comprends rien !

Les deux chauffeurs de tuktuk qui tournent autour de nous depuis un moment vont parler à un mec dans une voiture qui est là depuis que nous sommes arrivés. Et il s’avère que c’est notre chauffeur uber ! Mais comment est-ce possible ? La plaque du véhicule et le modèle ne correspondent pas à ce qui est noté dans l’appli. C’est bizarre ce truc. La voiture est là depuis le début… est-ce que le mec est venu à la gare en tuktuk et il récupère cette voiture ? Normalement, les véhicules et les chauffeurs sont bien identifiés sur Uber… le gars ne m’inspire pas confiance mais Ludo commence à charger les valises. « T’es sûr là ? 

-        Oui, oui. »

Soit… on est crevés, il doit pas être loin de minuit. Ludo monte avec Adrien, Emilie et Benjamin dans ce taxi avec les valises. Avec Guilhem, Jules et Alexis, nous optons pour un tuktuk. Je suis le trajet sur le gps et je suis aussi le trajet du Uber. Notre chauffeur de tuktuk ne sait pas vraiment où est notre hôtel donc je le guide jusqu’à un point où il me dit qu’il ne peut plus avancer. Pardon ? On est à 200m de la destination, il fait nuit noire évidemment et nous sommes dans un quartier qui n’inspire pas particulièrement confiance au premier abord. Guilhem et moi faisons bonne figure, ne serait-ce que pour les enfants, mais je demande assez fermement au chauffeur de nous accompagner jusqu’à l’hôtel. Il n’a pas l’air de comprendre tout de suite mais en fait, je n’ai pas l’intention de le payer avant d’arriver à l’hôtel donc « you come with us ». Il gare son tuktuk et daigne nous accompagner. En vrai, c’est moi qui ai google maps de branché, donc je marche devant en serrant fort la main d’Alexis. Guilhem et Jules suivent tout près. Il y a des chiens errants, de la saleté et surtout beaucoup de fatigue accumulée.

On arrive enfin à l’hôtel, c’était vraiment tout près. Je suis pas mal agacée je dois dire. On entre dans l’hôtel, un mec dort à l’entrée. C’est un genre de gardien, je crois. Je le réveille et il nous accompagne jusqu’à l’accueil quelques pas plus loin. Le gars qu’on avait eu plus tôt au téléphone et qui devait s’occuper de notre pick-up est là. Je ne lui parle pas très gentiment je pense… Sur l’appli Uber, je vois que Ludo et Emilie sont arrêtés. Eh oui… si on n’a pas pu passer en tuktuk, comment pourraient-ils accéder en voiture ?

Le mec de la réception me dit d’appeler le chauffeur du Uber pour voir où ils sont. On essaye plein de fois : via l’appli et en direct sur son téléphone. Il ne décroche pas. On a même un message comme quoi le numéro n’est pas attribué. Je ne sais pas combien de temps se passe mais mon esprit commence à tergiverser un peu. D’autant que l’appli Uber me met un message « Votre taxi est arrêté depuis un moment, avez-vous besoin d’aide ? » Très bonne question, je n’en sais rien !

Le gars de l’hôtel nous dit qu’il va aller voir et chercher les valises en scooter. Bien sûr, 8 valises en scooter, tout va bien. Je lui montre où ils sont et lui indique le type de voiture et la plaque. Eh m***e, c’est pas la bonne voiture, ni la bonne plaque, ni le bon téléphone ! C’est quoi ce traquenard !???

Finalement, Ludo décroche au téléphone. Yes ! En fait, il a choppé le téléphone du chauffeur qui ne répondait pas, on ne sait pas trop pourquoi. J’ai juste le temps de dire à Ludo qu’on va venir les chercher, qu’on voit où ils sont sur l’appli donc on arrive.

On se met donc tous en route à la recherche de Ludo et Emilie. Le gars de l’hôtel nous proposait que l’un de nous reste avec les enfants mais on a préféré ne pas nous séparer encore plus. Un des gars de l’hôtel, jeune et vraiment très serviable, nous accompagne. J’ai l’impression qu’ils n’en mènent pas trop large non plus du fait que c’est un tout petit peu à cause d’eux si on est dans cette situation. S’il était venu nous chercher à la gare comme convenu, on n’en serait pas là !

On se dirige vers là où la voiture est stationnée mais l’appli se recharge et ils ne sont plus du tout au même endroit !! M***e ! Demi-tour !

Les enfants ne sont pas hyper rassurés par les chiens qui traînent dans les rues. On marche d’un bon pas et on se rend compte assez vite que les chiens ont plus peur de nous que l’inverse. Mais quand même, quand il y en a 4 ou 5 qui commencent à nous encercler, on est contents que le gars de l’hôtel passe devant et les fasse partir !

Entre temps, je parle de nouveau à Ludo et je lui dis d’arrêter de bouger (et je recharge manuellement l’appli pour être sûre d’avoir la bonne localisation). Et surtout, le chauffeur ne les plante pas tout seuls dans les rues. Il reste avec eux !

A quelques rues de là, on les retrouve dans une ruelle, sortis de la voiture avec tous les bagages. Le gars de l’hôtel appelle son patron qui envoie du renfort pour s’occuper des valises. Le chauffeur Uber, sans scrupule, nous demande de lui payer plus que la course prévue au départ. On est tous les 4 assez fermes, il faut arrêter de jouer avec nos pieds ! « Bye-bye ! » Et il finit par partir. Soulagement… cette fois-ci, j’ai l’impression que c’est moi qui étais plus inquiète que Guilhem, heureusement qu’il est resté calme. C’était bien d’être ensemble.

Les enfants ne sont pas plus traumatisés que ça. Ils n’ont pas trop aimé les chiens dans les rues mais pour le reste, on dirait que rien n’a ébranlé leur confiance dans leurs parents. Ouf !

Arrivés enfin à l’hôtel, il est près d’une heure du matin, on récupère les clefs des chambres et on monte se coucher. On fera le check-in le lendemain. Je demande au gars de la réception l’heure du petit-déjeuner. Il me répond 7h30. La bonne blague. « Jusqu’à quelle heure ?

-        9h, 10h, quand vous voulez. On vous servira quand vous serez prêts. 

-        Merci monsieur. »

Et dans les chambres, il nous apporte des boissons fraîches.

Les enfants vont vite au lit mais nous, nous avons du mal à nous endormir. On se refait le film… Le chauffeur Uber s’était arrêté une première fois devant une grille fermée d’un grand marché en disant que malheureusement, c’était fermé donc il ne pouvait pas aller plus loin. Ludo et Emilie n’ont pas lâché et ont expressément demandé à être emmenés à la destination prévue. Normal, quoi… Et le mec leur a dit que pour 100 roupies, il pouvait faire un détour. La blague… mais ils ont payé les 100 roupies. Et au final, la voiture ne pouvait pas passer dans les rues. Il a donc tenté un autre chemin pour finalement être bloqué de nouveau. Bref… On s’est retrouvés et tout le monde va bien, c’est le principal ! 



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