Jour 3 : Des macareux et un volcan

Ce matin, réveil en fanfare de nouveau… 7h20, toilettes. Pffffffff… Allez zou ! Et j’enchaîne direct avec ma douche parce qu’il y a déjà du monde réveillé et je n’ai pas envie de poireauter pour me doucher. Là encore, expérience intéressante à compter les secondes mais surtout brûlante… Les pauvres petits choux hier soir ont vraiment dû trouver ça chaud.

Ce matin, on doit quitter vers 10h pour aller prendre le ferry pour les îles Vestmann. La veille, on voyait très distinctement les îles au loin, ce matin, elles sont dans la brume. Mais on répète inlassablement « ça va se lever » pour se convaincre que ça va le faire !

Sur les îles Vestmann, il y a deux attractions principales : les macareux et le volcan Eldfell. Ce volcan est entré en éruption en 1973 et ses coulées de lave ont redessiné les contours de l’île et légèrement décalé la ville de Heimaey. Ce sont donc nos deux objectifs de la journée. L’île est assez petite et on choisit d’aller voir les macareux tout au bout, là où il y a un petit point de vue aménagé, à Stórhöfði. Petite balade de 5 kilomètres tout de même. On n’est toujours pas sortis de la ville que les enfants râlent déjà parce que c’est trop loin. Heureusement que les paysages sont magnifiques et surtout qu’on croise des chevaux et des moutons. Cela nous fait des petites distractions !


Ils n'ont pas l'air commode...

Ils sont venus nous voir de tout près,
des fois qu'on aurait à manger !

Chouette distraction !

Combo gagnant : cheval + bélier !

Celui-ci s'est mis en travers de notre route et a hésité
à nous laisser passer. Finalement, il a couru vers le pré,
a allègrement sauté par-dessus la barrière
et a allaité son petit.
On a suivi ce paysage jusqu'au bout


On arrive proche du but et une table de pique-nique avec une vue à coupe le souffle nous tend les bras. Petite pause bien méritée !

Pique-nique avec vue
Deux papis en train de tondre un mouton


Et en fait, on est tout près du view point. On avait un peu peur de ne pas les voir mais les macareux sont bien là ! En nombre en plus, tranquillement installés sur la falaise avec une vue magnifique. On dirait que c’est l’heure de la digestion pour eux aussi parce qu’ils restent là pépères.

Grâce aux jumelles et au zoom de l’appareil photos, on les voit vraiment bien et les enfants en profitent aussi. Heureusement parce qu’on leur a tellement vendus les macareux tout au long de la balade !!

Ouf, ils sont bien là !!


Allez, une dernière petite photo, un petit coucou aux moutons sur le chemin et on repart en sens inverse. La descente est beaucoup plus facile et rapide !! Et une fois l’estomac plein, les enfants sont beaucoup plus enjoués. On fait à mon avis 2-3 kilomètres dans la bonne humeur puis ça commence de nouveau à râler dans la cordée. Quand tout à coup, une dame d’une gentillesse infinie s’arrête et nous propose de nous ramener en voiture. Alors là, difficile de refuser une telle proposition !! Alexis a le sourire jusqu’aux oreilles !!! Elle s’est arrêtée parce qu’elle a une petite fille de 7 ans qui n’aime pas trop marcher donc elle s’est dit que ça ne devait pas être facile avec les enfants. Elle nous dépose au départ du chemin pour l’ascension du volcan Eldfell. C’est vraiment parfait !

Adrien qui au départ était super emballé par cette histoire de volcan ne voulait finalement plus y monter. Le pauvre petit chou avait déjà trèèèèèèèès mal aux jambes.

On ne peut pas vraiment dire que ce soit un sentier qui mène en haut du volcan. On a un peu coupé la 1ère partie an traversant au milieu de l’herbe parce que ça plaisait aux enfants. Et la 2nde partie, c’est directement sur les cailloux volcaniques, en tout droit vers le haut. Eldfell ne fait que 211m de haut mais quand on les grimpe en tout droit, c’est assez raide ! Et évidemment, il n’y a aucune protection, c’est tout à fait à l’arrache ! Ludo et Alexis sont assez rapidement au sommet pendant qu’Adrien et moi, on fait des petites pauses pour profiter de la belle vue !

Sérieux, c'est un chemin ça ?


Au sommet, la vue est dingue. Il y a des grands aplats de couleur : le noir des coulées de lave pas encore froides (notre amie conductrice nous a raconté que certains vont se faire fondre le fromage de leur sandwich sur la roche en guise de pique-nique), le rouge du cratère, le vert du bas du volcan et du voisin Helgafell, le bleu de la mer. 

Aplats de couleur je disais...


On peut marcher sur la crête. Les enfants ont trop marché à leur goût alors ils nous attendent tranquillement pendant qu’on va faire 10 millions de photos de ce si bel endroit. 

Ils ont l'air frais... pas moi !!!

Sur la crête


Cela nous rappelle l’émotion ressentie à l’arrivée au sommet du Mont Tapioi à Raiatea en Polynésie : la montée est dure, on ne voit rien pendant qu’on monte et une fois qu’on y est, on ne peut retenir un « wouaaaaah » devant le paysage qui s’offre à nous. D’ailleurs, on pousse un peu la ressemblance entre les deux situations car on se dit qu’on attraperait bien le bateau de 17h. Cela veut dire qu’on doit être au port à 16h30 et donc qu’il nous reste une trentaine de minutes pour descendre. (A Raiatea, on devait rendre la voiture de loc donc on avait fait la descente en express.) Les enfants ont un regain d’énergie. Ils sont contents de reprendre le bateau, cela veut dire que les promenades sont terminées pour la journée et qu’ils vont pouvoir reposer leurs petites jambes et leurs petits pieds fatigués.

Pour la descente, c’est le même chemin qu’à l’aller, en tout droit, dans la caillasse. Il ne faut pas traîner mais ça serait dommage d’arriver en roulis-boulis en bas… On est contents de prendre 3 secondes une fois arrivés en bas pour vider nos chaussures de tous les petits cailloux qu’on a ramassés en chemin ! Les enfants dévalent au milieu des herbes hautes et des champs mais Adrien a un petit coup de mou en ville. Heureusement, Heimaey c’est tout petit et on arrive tout à fait dans les temps !

Youhouuuuu


Les macareux sont partout !
Bye-bye Vestmann


De retour sur l’île principale (on ne peut quand même pas dire sur le continent…), on prend la direction de Vík í Mýrdal, toujours vers l’Est sur la route 1. Non sans refaire un petit tour au camping où j’avais laissé traîner un bout du chargeur de portable de Ludo dans la prise de la cuisine. Oups !

Peu avant l’arrivée à Vík í Mýrdal, on voit une jolie cascade depuis la route. Jolie et impressionnante. Les panneaux indiquent Skogafoss. Oh, mais ça nous dit quelque chose ce nom ! On bifurque pour aller voir cela de plus près. La cascade est magnifique. Petit bémol, il y a un escalier de 380 marches (c’est le Routard qui le dit, c’était trop pour nous à compter) qui permet de voir la cascade du dessus. Mince… on est quand même un peu obligés d’aller voir mais d’un autre côté, on en a plein les pattes… Allez, on monte ! Et qu’est-ce que c’est beau… Et cette vue qu’on a encore.

Vue d'en bas, avec le chemin qui monte à droite

Vue du dessus

Panorama


En bas de la cascade, on croise ce qu’on pense être une blogueuse ou un truc dans le genre. Elle a sorti une jolie robe et demande à Ludo de la prendre en photo devant la cascade. En marchant, de dos, de face, les bras levés, etc… En retour, elle nous prend tous les quatre. L’objectif est trempé !

Oui oui, c'est bien nous à travers les gouttes !


Après une petite leçon de ricochet dans la rivière, on reprend la route une dernière fois jusqu’au camping de Vík í Mýrdal. Il y a plein de monde cette fois-ci mais encore de la place et surtout il y a une chouette salle commune pour cuisiner et manger au chaud et des sanitaires dignes de ce nom ! Ça change un peu et ça ressemble enfin à quelque chose ! Il nous fallait bien ça pour terminer cette journée où on a fait marcher nos jambes !!

Commentaires

  1. Avec une coulée en 1973, les pierres sont encore chaudes ??? À la Réunion ça refroidit plus vite 😉

    Les petits marcheurs sont bien tous les mêmes 😂

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    1. De manière générale , en Islande, la terre est chaude donc ça doit jouer. 😉

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  2. On s'y croirait ! Ca fait rêver !

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