Polynésie - Jour 9 - Raiatea, l’île sacrée

Dimanche soir, à notre atterrissage à l’aéroport d’Uturoa, le loueur de voiture nous attend avec notre voiture (encore un peu plus petite que la précédente…). Nous nous rendons à la pension Opeha, à 10 kms de là, dans le village d’Avera, où nous avons réservé un bungalow pour les trois prochaines nuits.

Sur le chemin, nous restons à l’arrêt tout un moment. Nous sommes bloqués par un attroupement de gens sur la route. Il s’agit en fait du défilé des délégations venues pour le Heiva Raromatai qui s’ouvre ce soir-là. Pendant 4 jours, 5 îles sont représentées avec leurs meilleures équipes de danses, chant et autres sports traditionnels. C’est une grande fête sur l’île qui semble très fière de voir ce festival se tenir à nouveau après un arrêt de 3 ans. Toute l’île participe à l’événement, les couronnes de fleurs et les habits du dimanche sont de sortie

Lorsque nous arrivons à la pension, Emma nous attend. Elle nous montre rapidement le bungalow et nous invite à la suivre pour faire le Heiva (j’ai l’impression qu’on ne dit pas « aller au Heiva »). Elle nous propose de garer notre voiture chez elle pour éviter la casse… Bon d’accord, merci beaucoup !

Autour de la grande « piste de danse », les gradins sont complets. Il y a pour le moment des discours en tahitien auxquels on ne comprend strictement rien ! 

 

On va donc d’abord aller manger dans une roulotte. Alexis trépigne pour faire un tour de manège. Eh oui… c’est une grande fête populaire avec manège, châteaux gonflables, restauration, etc… Donc, on mange et les tchoupis font un petit tour de manège. Quand ça s’arrête, Adrien n’a pas compris qu’il fallait descendre… c’était trop bien !

Nous rejoignons l’espace principal où les discours sont terminés et où la délégation de Maupiti (une île voisine de Bora-Bora) s’apprête à entrer en scène.

Il y a des explications en tahitien, la danse est censée raconter une histoire mais on ne comprend pas tout… ok, on ne comprend rien. Mais c’est très joli ! Ou plutôt, impressionnant ! Le déhanché de ces filles pendant tout ce temps !!

Lundi, nous avons pour projet de faire le tour de l’île. Raiatea est une île de la taille de Tahiti environ : quasiment 100 kms de périmètre pour seulement 12 000 habitants, comme à Bora (sauf qu’à Bora, l’île fait 32 kms de périmètre).

On a un peu de mal à partir le matin. Pourtant on s'est réveillés assez tôt mais on traîne au petit déjeuner, servi en bord de lagon.

Vers 9h30, on se décide quand même à y aller et prend la direction du Sud. Au bout de quelques kilomètres, on bifurque vers l’intérieur pour emprunter la route traversière et avoir une magnifique vue sur le lagon depuis le haut de la montagne. Mais il n’y a pas vraiment d’endroit pour s’arrêter donc la belle vue est partie aussi vite qu’elle est arrivée !

Tout au bout de la route traversière, nous avons dépassé le PK 50… on a donc scratché 30 kilomètres de côte… Hum… c’est allé un peu vite tout ça… On relit le Lonely Planet et ils nous parlent de la « splendide » baie de Hotopu. Ce serait quand même bien d’aller y jeter un œil. On remonte donc les quelques kilomètres de la route traversière et on reprend la route de ceinture. 

 

Au PK 30, on arrive au marae de Taputapuatea et à la seule plage de l’île, une plage artificielle. Il est un peu moins de 11h… une petite baignade suivie d’un pique-nique nous tentent bien. « Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, on va se baigner !!!!! »

On ne s’attarde pas sur le marae (site archéologique) car on le visitera avec un guide le lendemain.

En tout début d’après-midi, nous reprenons la voiture. Il n’y a pas beaucoup d’arrêts à faire sur la route, pas comme à Tahiti où on était arrêtés tous les 10 kilomètres max. Il y a de jolies vues sur les baies, le lagon. Toujours ce beau mélange de bleus d’un côté et le vert de la montagne de l’autre.

Quand on arrive dans Uturoa, la capitale de Raiatea, on a déjà quasiment terminé notre tour de l’île. Il est 15h. On doit rendre la voiture à 17h30. Pour occuper notre temps, on a notre petite idée.

Les enfants se réveillent gentiment à l’arrière et ont envie de se dégourdir les jambes : parfait !

Au petit-déjeuner, le matin-même, Emma, la gérante de la pension où nous logeons, nous a conseillé de monter au mont Tapioi. Elle dit qu’en ¾ d’heure on y est et que de là-haut, on a une vue magnifique. Allez, zoup !

On trouve facilement la petite route entre la poste et la gendarmerie comme elle nous a indiqué. Le sentier est dans une propriété privée, on gare donc notre voiture à l’extérieur de la ferme et on commence la grimpette. Oui, ça monte direct.

Au bout de 5 minutes à peu près, Alexis, qui était si content d’aller se promener, trouve déjà que c’est trop long. On n’est pas rendus !!!

Le sentier zigzague dans la montagne pour finir quasiment en pente raide. Hum hum hum…

Malgré les caprices pour être dans les bras, pour être sur les épaules, pour redescendre, ramasser des cailloux, les « c’est trop long », les « j’ai soif », les « atteeeeeeeeeends », on tient bon, on veut aller voir ce fameux panorama !!! 

La fin est vraiment difficile. Adrien est sur les épaules de Ludo 30m devant, on les suit avec Alexis et on chante pour oublier que ça monte : La reine des neiges, Vaiana, Un kilomètre à pied, Petit Papa Noël, tout y passe !! Mais quand on arrive en haut (après environ 1h15 d’effort), le seul son qui sort de nos bouches, c’est « wouaaaaaaaah ». Ça valait vraiment le coup de se donner toute cette peine ! Punaise, qu’est-ce que c’est beau !

On a une vue panoramique qui s’étend de Bora-Bora au Nord-Ouest en passant par Tahaa devant nous, plein Nord, jusqu’à Huahine à l’Est. On a une vue magnifique sur le lagon qui entoure Tahaa et Raiatea. Cette vue est époustouflante !

On est restés un peu trop longtemps là-haut, on doit redescendre à fond les ballons pour être à l’heure chez le loueur de voiture. 40 minutes de descente, on a déjà connu mieux… 😉

Ludo me jette au supermarché et est tout pile à l’heure pour rendre la voiture. Le loueur, super sympa d’ailleurs, me récupère en chemin et nous ramène à la pension.

La nuit tombe déjà, on est claqués !!! On est à l’heure polynésienne et on se couche tôt !