Jour 7 : Ça fume et ça cascade !

Ouille ouille ouille… 7h tout juste dépassées, les enfants commencent à jouer au-dessus de nos têtes. Ludo tente d’expliquer gentiment qu’il faut encore dormir mais il n’y a que moi qui comprends !! A 8h, tout le monde est bel et bien réveillé mais il pleut encore… le ciel est très bas et très gris… alors on reste bien au chaud sous la couette ! Difficilement et lentement, on se motive à se préparer, prendre le petit-déjeuner et surtout affronter le mauvais temps jusqu’à la douche. Seulement, pas de bol, quand je vais demander de la monnaie à la réception, le monsieur m’explique que la douche ne fonctionne pas ! Comment ça la douche ne fonctionne pas… ? Ben, il n’y a pas d’eau chaude… Ah… mince… Les enfants, on remballe tout, lavez-vous juste les dents !

Vers 10 h seulement, on est prêts à partir en direction de Dettifoss. Dettifoss est la plus puissante chute d’eau d’Europe, 45m de haut pour 100m de large. La rivière Jökulsá á Fjöllum prend sa source dans le glacier Vatnajökull et dévale les montagnes jusqu’à l’Océan Glacial Arctique au Nord. A Dettifoss, il fait toujours aussi moche… il ne pleut plus mais la cascade se charge de nous mouiller !! On est littéralement frigorifiés ce qui est très difficile à supporter pour Adrien qui couine à peu près en permanence. Il m’a très sérieusement demandé « mais aussi, qui c’est qui a l’idée de venir voir une cascade d’eau froide ? ». J’ai rigolé, ça ne lui a pas vraiment plu…

On a choisi d’accéder à la cascade par son flanc ouest car la route d’accès est une route normale tandis que de l’autre côté, il fallait se taper 31 kilomètres de pistes (et la même chose au retour). De ce fait, on a une vue plongeante sur la cascade, d’un chemin aménagé ; là où en face, ils accèdent au niveau où l’eau plonge 45 m plus bas, et il n’y a pas de protection ! Avec les enfants, on est plus tranquilles de notre côté. 

Il n’y a pas à dire, c’est impressionnant.

En approche



Quelques centaines de mètres en amont, Selfoss, une autre série de cascades, est accessible à pied. Le vent s’est un peu calmé et on n’est plus arrosés donc ça va mieux mais les mains de tout le monde sont gelées ! La balade est agréable, dans un décor lunaire.



Quelques photos plus tard, on court pour retrouver la chaleur de notre van ! En route pour Myvátn !

Le lac Myvátn est un incoutournable du Nord de l’Islande pour ses phénomènes géologiques alentours. Et ça commence quelques kilomètres avant d’arriver au lac, à Hverir, au pied de la montagne Námafjall. Cette montagne est jaune et orange, recouverte de dépôts de soufre. Et autour, on a des mares de boue et des solfatares (des fumerolles de soufre). 

Ça fume là-bas, non ?

Ça bouillonne de tous les côtés et bien sûr, ça sent très mauvais. Ce qui, couplé au froid de canard, incommode à nouveau Adrien… On peut grimper la montagne pour avoir une magnifique vue sur le lac mais il est inutile de dire que personne n’est partant !! Par contre, on s’éclate à passer devant un solfatare qui souffle de l’air chaud, sulfureux certes mais surtout chaud, à un débit assez incroyable ! Quand on est un peu réchauffés, on court vers le van !





Euh... où est Alexis ?

Et là, on est proches de 14h et notre seul objectif est de trouver un endroit pour manger. On a repéré dans le guide le restaurant Gamli Bærinn à Reykjahlíð, qui est le village porte d’entrée pour l’accès au lac. Le repas est délicieux et très copieux. On n’a plus faim mais les gâteaux ont l’air tellement bon qu’on en choisit quand même deux. Le gâteau au chocolat s’appelle Sukkulíðkaka, kaka voulant dire gâteau. Forcément on succombe. Et le cheesacake est à tomber par terre.

Repus, nous reprenons la route en direction du Sud. Très vite, on s’arrête à Höfði pour observer des blocs de lave qui émergent du lac. La balade dans le sous-bois est super sympa. Les enfants adorent ! On voit des mignons petits canards et on profite de jolies vues sur le lac. Très sympa !!

Voilà les blocs de lave

On devine le potentiel pour une couleur de l'eau
de dingue par beau temps !


On zappe la balade qui suit sur les pseudo-cratères dont on a compris que c’était des collinettes d’herbe et on file vers Húsavík, la capitale européenne de la baleine. On y a réservé une excursion en mer pour demain. Les paysages le long de la route sont superbes comme chaque fois : vallées verdoyantes, parsemées de fleurs violettes, paysages lunaires noirs, cascades, montagnes enneigées (avec des plaques de neige tout près de nous) et on a la route quasiment pour nous tout seuls. 

Le désert sous un ciel très très bas.
Mais on devine une éclaircie tout au bout !


A l’approche de la mer, le ciel s’éclaircit, on voit même du ciel bleu !! Tout de suite, on sent qu’on va aimer Húsavík ! 

Il était là le ciel bleu !!!

Après deux jours dans la grisaille, on est comme des fous !!


Il est 17 heures et quelques et pour une fois qu’on n’arrive pas trop tard au camping, on va se poser un peu. On a garé le van sur les hauteurs du camping et le soleil nous réchauffe un peu, ça fait du bien ! Les enfants jouent à l’aire de jeux, on profite des douches chaudes et gratuites (donc sans minuteur), on n’est pas mal !


>>> Jour 8 - Des hauts et des bas

Commentaires

  1. « mais aussi, qui c’est qui a l’idée de venir voir une cascade d’eau froide ? ». 😂🤣🤣🤣

    Les paysages jaunes sont whahou encore une fois 😍. Mais je comprends que les enfants soient fatigués 😊.

    Superbe voyage !

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    Réponses
    1. Ce n'est pas vraiment que les enfants soient fatigués... mais quand il fait froid et gris et qu'en plus, on se fait tremper, ils ont un peu de mal à apprécier...
      Tu ajoutes les bonnes odeurs de soufre et tu as un combo gagnant !
      Par contre, une petite promenade dans un sous-bois, au sec et à l'abri du vent, ils adorent !!

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