Jour 2 : Cascades

1^er réveil dans notre van. Un peu soudain, on a entendu Alexis descendre de la couchette du haut. Comme on n’a pas installé l’échelle, il a un peu fait boum en arrivant en bas. Il voulait aller aux toilettes… ouuuuh, sortir dehors en pyjama pour aller jusqu’aux sanitaires, ça n’est pas très recommandé par cette température ! On a à peine ouvert la porte, il s’est glissé dehors et a fait sa petite affaire dans un petit buisson proche du van. Il est remonté mais évidemment, c’était foutu, il a commencé à jouer avec Adrien. 7h30.

La nuit n’a pas été trop mauvaise. Un peu fraîche - mais Ludo a mis un peu de chauffage en cours de nuit - et très lumineuse mais en fermant les yeux, ça le fait ! Pour la petite histoire, on a pris une frontale et une lampe de poche parce qu’en camping, c’est toujours utile mais je crois qu’elles vont rester dans la valise ! Il ne fait nuit que 4h par jour, de 23h30 à 3h30 à peu près.

On prend notre temps ce matin pour petit-déjeuner et surtout organiser nos affaires dans le van. On garde à portée de main les pyjamas, les trousses de toilette et les sacs de sous-vêtements. On sort des valises les petits livres, carnets et jeux. Et on trouve une petite place pour tout ce qui est électronique : chargeurs, ordi, drone. Ludo réorganise le coin cuisine. Après tout, c’est lui qui ira le plus souvent dans ce placard ! On est pas mal !! Après une petite toilette de chat, on se promène pour voir la cascade de plus près. Elle fait un bruit assourdissant. Malgré l’interdiction, des gens pêchent en bas. Pendant ce temps, les enfants sont restés jouer et dessiner dans le van. Ils ne sont pas hyper fans des promenades…

Au pied de la cascade

10h15, en route. Notre 1^ère étape est assez proche du camping : Gullfoss, littéralement les chutes d’or. A l’arrivée sur le parking, notre regard est plutôt attiré par le glacier qui se dessine à l’horizon. C’est le Langjökull, le 2^ème plus gros glacier d’Islande. C’est donc notre 2^ème rencontre avec un glacier, et même si c’est de loin, on est scotchés. 

Vue sur le glacier Langjökull

Après quelques photos, on se dirige vers la cascade. Il y a un petit sentier aménagé. Au départ, on ne devine rien et on n’entend rien non plus. Au fur et à mesure qu’on descend, on l’aperçoit. On est déjà pas mal impressionnés mais en fait, il ne s’agit que du 1^er étage !! 

On était déjà contents avec ça !

Il faut prendre un peu de recul pour apercevoir l’étage du bas de la cascade, qui se jette dans un canyon sans qu’on n’en voie le fond, sans voir non plus la suite de la rivière.

Et voilà le 2ème étage !

Alors on fait comme tout le monde, on emprunte le sentier qui nous mène au plus près, là où on est trempés par l’immense nuage d’eau que le débit entraîne. On reste tout un moment à l’observer et bien sûr à la photographier sous toutes les coutures. On imagine que d’ordinaire à cette saison le lieu est pris d’assaut. Mais nous, on se paye le luxe d’attendre quelques instants pour avoir le plus beau point de vue sans aucun autre touriste dans le champ !

Les enfants sont enchantés de cette visite ! Heureusement que ça n’était pas une promenade !!!

En quittant Gullfoss, on repasse à Geysir. A la demande expresse d’Adrien, on s’y arrête pour voir à nouveau le Strokkur exploser. On l’attend deux fois. La 1^ère est assez sensationnelle. Le 2^ème jet est un peu moins puissant. Allez zoup, on file !

Prochaine étape, Hverargerði et sa petite expo sur le tremblement de terre de 2008. C’est à une heure de route vers le Sud. On quitte le cercle d’Or.

Avant Hverargerði, on fait une petite halte à Selfoss. C’est la grande ville du secteur (7000 habitants) donc on passe au supermarché pour un peu de produits frais pour le pique-nique. C’est Ludo qui s’y colle pendant que les enfants finissent leur petite sieste.

Une petite table de pique-nique en bord de rivière, parfait !

 

La petite expo sur le tremblement de terre de 2008 est très sommaire mais elle regroupe des témoignages d’habitants qui l’ont vécu. 6,7 sur l’échelle de Richter, ça secoue ! Il n’y a eu aucune victime mais les gens d’ici ont évidemment été très marqués. Suite à ce séisme, une faille est apparue dans la ville entre les plaques nord-américaine et eurasienne (toujours les mêmes). C’est assez impressionnant à voir quand même.

Impressionnant mais impossible à prendre en photo
puisqu'ils ont construit dessus.

On fait le plein de plans et autres prospectus à l’office de tourisme et on reprend la route, direction l’Est. Le Routard nous vante la beauté du site de Keldur : 3 petites maisons d’époque (XIXème) aux toits de tourbe, typiques de l’habitat Islandais d’il y a quelques décennies. C’est une petite bifurcation par rapport à la route 1 mais nous avons le temps ; ce serait dommage de passer à côté de ce chef d’œuvre d’architecture ! Après 8 kilomètres de piste dans un décor surréel tellement c’est beau, nous arrivons à Keldur. Il est 17h05, pas de bol, les visites se terminent à 17h00. Bon tant pis, on profite de la beauté du lieu et du rayon de soleil pour s’allonger dans l’herbe et prendre un petit goûter. Il y a pire dans la vie !

 

La piste vers Keldur

Même endroit !

Installé pour le goûter

C'est raté pour les petites maisons mais il y a quand même
des toits de tourbe : abri pour canards ? pour moutons ?

Encore 3 kilomètres de piste avant de retrouver une route goudronnée puis la route 1. Nous nous dirigeons vers Hamragarðar où nous avons repéré un camping bien placé en vue de notre journée du lendemain. Le camping est situé au pied de la cascade Seljalandsfoss, 40m de haut, rien que ça. Le site est agrémenté d’une multitude d’autres cascades toutes mignonnes. La particularité de Seljalandsfoss c’est qu’on peut passer derrière. Forcément, on y va et forcément on est trempés !! En retournant vers notre van bien installé pour la nuit, un rayon de soleil fait son apparition et on a même le droit à un joli arc-en-ciel sur la cascade !

Après être passés derrière, ils sont trempés !
Et oui, ce sont bien leurs manteaux d'hiver...

Un rayon de soleil, un arc-en-ciel !

On profite de la salle commune du camping pour cuisiner et dîner au chaud et bien sûr charger nos téléphones. Le van est en effet équipé de manière tout à fait rudimentaire donc il n’y a pas de prise. Après ce petit intermède de confort, on doit expérimenter la douche. Pas fous, on envoie d’abord les garçons ! 300 ISK (2€) pour 3 minutes ininterrompues d’eau chaude.

Comme je vous le disais hier, les sanitaires dans les campings, c’est tout un poème. Rien que par leur nombre, c’est assez folklo. A Hamragarðar, il y a 2 WC, 2 douches et 2 lavabos pour tout le camping. Je dirais à vue de nez qu’on était une cinquantaine de vans, caravanes, tentes installés ce soir-là. Malgré tout, on y a accédé assez facilement, on n’a pas dû faire la queue pour doucher les garçons. Pour des questions d’organisation, ils sont allés en même temps et nous on gérait l’intendance des affaires sales, séchage et affaires propres en parallèle. Sans que rien ne touche par terre bien sûr parce que c’est rapidement tout mouillé et un peu crado. Au final, les 3 minutes étaient largement suffisantes pour eux deux tellement l’eau était chaude !! Alexis avait vraiment du mal à se mettre dessous…

Mais le résultat attendu était là : ils sentaient tous les deux bon le savon ! On est prêts pour notre 2^ème nuit !

Notre emplacement pour la nuit.
Au loin, le profil des îles Vestmann.

>>> Jour 3 - Des macareux et un volcan