J13 - Old Delhi, dernière piqûre indienne
Samedi matin, Guilhem et Emilie sont sur le départ. Leur vol de retour en France est à 13h05, ils partent donc vers 10h, juste après le petit-déjeuner. Ça fait tout drôle de leur dire au-revoir. Après tout ce qu’on a vécu, je n’ai pas l’impression d’avoir seulement passé deux semaines avec eux ! On essaiera de se revoir bientôt !
Dans la matinée, Florent nous emmène faire un tour de leur
quartier. Ils vivent à Defence Colony, une ancienne caserne militaire qui a été
complètement rasée. Les terrains ont été vendus pour une bouchée de pain (ou
donnés ?) aux militaires les plus haut-gradés. Et maintenant, il y a tout
plein de petits immeubles de 4 étages maximum et c’est un quartier où vivent
des Indiens ultra-riches et des expatriés. Il y a des trottoirs, de la
végétation, des parcs bien entretenus avec des aires de jeux, ça ne ressemble
pas tellement à l’Inde ! On passe aussi chez les petits commerçants du
coin où se mêlent produits importés et produits locaux. On voit qu’il y a pas
mal de nationalités dans le quartier.
On rentre manger chez Caro et Florent. Ils ont commandé des
plats indiens de nouveau, vu le succès du butter chicken la veille. Je ne me
souviens plus des noms de ce qu’on mange mais c’est très bon ! C’est utile
d’être avec des gens qui connaissent un peu quand même ! Même si Florent
se fait avoir comme un touriste par un morceau de piment !
L’après-midi, nous partons tous les quatre à la découverte
de Old Delhi. Depuis la veille, j’ai un peu les intestins qui font des nœuds et
là, je suis extrêmement fatiguée mais c’est probablement la seule fois de notre
vie que nous serons à Delhi… Caro nous conseille de prendre le métro et de
rejoindre Chandni Chowk, l’artère principale de Old Delhi.
C’est leur chauffeur qui nous accompagne jusqu’à la station
de métro qui est à un kilomètre environ de chez eux. Il se loupe un peu à notre
avis parce qu’il nous fait faire tout un tour alors qu’on était passés juste à
côté d’une entrée de métro mais bon… il doit mieux connaître que nous. Mais en
gros, on doit bien mettre 20 minutes pour le faire ce kilomètre !
Pour acheter des tickets de métro, il y a une machine avec
une petite dame devant. Elle a l’air un peu shootée mais nous achète nos billets.
Et comme la machine ne rend pas la monnaie, c’est elle qui le fait. Les tickets
sont en fait des jetons à passer au portique. Dans le métro, là encore, ce
n’est pas l’Inde. C’est bien rangé, on comprend facilement dans quel sens on
doit aller, il y a des places réservées pour les handicapés et les personnes
âgées ainsi que des places réservées aux femmes. Par contre, il y a pas mal de
monde quand même…
En sortant, gros choc. On avait oublié !!! On est à un
bout de Chandni Chowk, près du fort rouge de Delhi. Entre les deux, une fête
foraine avec une grande roue sur laquelle les cabines valdinguent dans tous les
sens. Je ne me sens pas hyper bien, j’ai chaud et mal au ventre mais Ludo
insiste pour faire un tour à la fête et voir le fort de plus près.
Mais ce bordel partout. C’est le bruit qui m’agresse le
plus. Les klaxons et la musique de la fête foraine à fond, c’est pas possible
là…
On s’engouffre dans Chandni Chowk. Les enfants en ont déjà marre au bout de 10 minutes. Il faut dire que c’est oppressant. L’artère est piétonne mais l’allée centrale est encombrée de tuktuks vélos. Sur les trottoirs, une foule dense. On tient les mains des enfants ! Ludo s’engouffre dans une rue perpendiculaire pendant qu’on attend sagement au-dehors. Il y a des commerces en tout genre, des odeurs improbables, un bruit pas possible. On est pressurisés.
Vente de fleurs devant le temple, pour les offrandes |
Au bout de Chandni Chowk, il ne faut pas manquer le marché aux épices. Je ne suis pas sûre qu’on était vraiment au bon endroit mais on était dans le quartier des épices ! D’innombrables échoppes avec des grands sacs d’épices et de noix, des hommes qui portent sur l’épaule des sacs de plusieurs dizaines de kilos, des charrettes chargées tant et plus, tirées et poussées à mains nues. Un vacarme assourdissant. Quand on tourne dans une ruelle, au bout de deux mètres, je me retrouve à être la seule femme. Il y a des hommes partout, y compris un bon paquet à ne rien faire ! Les enfants se bouchent le nez et font la traversée en apnée. Vite vite, de l’air ! Mais à New Delhi, pas d’air frais ! Il faut tenir jusqu’au métro !
Mais qu'est-ce que tu fais là, toi ? |
Un véritable héros ! |
Nous prenons des rues parallèles pour rejoindre une autre station de métro que celle où on est arrivés. On traverse un parc où des jeunes jouent au cricket. Petite pause salutaire.
Et enfin, le métro. On n’est pas sur la même ligne qu’à l’aller et il y a beaucoup moins de monde ! Paradoxalement, c’est en sous-sol qu’on respire enfin ! Mon Dieu, quelle expérience de nouveau !
De Lajpat Nagar, nous rejoignons l’appartement de Caro et
Florent à pied, bien plus rapidement qu’en voiture ! Il fait déjà nuit
donc même si la circulation est moins chaotique qu’ailleurs, il faut être
vigilants à chaque instant.
Pour notre dernière soirée en Inde, c’est pizzas et partie
de ping-pong. Désolée Florent… ;-)
Dans la soirée, nous avons des nouvelles de Guilhem et Emilie qui sont bien arrivés à Paris. Ils ont eux aussi eu une dernière aventure. Ils ont mis 1h30 à passer la sécurité et ont dû courir comme des fous pour arriver dans les temps à la porte d’embarquement. Ils nous conseillent de prévoir large pour notre vol.
Conseil qu’on applique et c’était une bonne idée ! On a
eu de la chance de trouver un grand Uber hyper facilement pour rejoindre
l’aéroport. Toutes les valises dans le coffre, une place et une ceinture de
sécurité chacun : un vrai luxe ! La circulation n’est pas trop dense
en ce dimanche matin. Bye-bye India !
Le retour chez nous a été interminable. Nous avons attendus 1h dans l'avion avant de décoller. A l'arrivée à Roissy, vers19h, nous avons roulé pendant près de 20 minutes jusqu'au terminal. Passage rapide à l'immigration mais nous avons dû attendre nos bagages pendant plus d'une heure. On quittera finalement la région parisienne vers 21h30 heure locale, soit 2h du matin heure indienne. Et il faut tenir le coup jusqu'à la maison ! Les enfants s'endorment quasiment instantanément dans la voiture et pour nous, les deux dernières heures de route ont été un véritable supplice. Arrivée à 2h du matin, dodo et réveil à 8h pour l'école !
Nous sommes rentrés, c'était fou...
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