J1 - Pas simple...
Samedi 9 février
Nous sommes réveillés vers 5h15… ouch, c’est un peu tôt…
Mais le petit-déjeuner n’est servi qu’à partir de 8h00… ouch, c’est un peu
tard…
On émerge doucement mais les enfants, eux, attaquent
direct :
« J’ai faiiiim. J’ai soiiiif. On joue à un jeu ?
- Oui, tout ce que vous voulez, mais dans 5 minutes. »
Il faut bien négocier un peu parce que même si on est
réveillés, on n’est quand même pas au top de notre forme.
En attendant le p’tit déj, on décide d’aller voir le lever
de soleil sur la mer. On en a pour une petite quinzaine de minutes à pied, ça
se tente carrément !
On traverse un quartier résidentiel privé où les maisons
sont immenses, les pelouses bien tondues, les voitures garées devant sont
American style (comprenez grandes, grosses et nombreuses !) et les seuls
déchets à ramasser sont des feuilles de palmiers tombées par terre et
regroupées en petit tas.
Au bout du quartier, un immense parc et la mer.
On n’est pas face à l’océan Atlantique mais face à Miami
Beach et il y a une bande de nuages au-dessus de cette fine lande de terre. On
est en plein vent mais on est bien. Il fait déjà relativement chaud.
Des oiseaux énormes, qui ont un peu une tête de dindon, nous
survolent. Des petits écureuils jouent dans le parc. Alexis ramasse des noix de
coco et voudrait à tout prix en ramener à la maison.
« On joue au loup ? Alleeeeeeez, pleaaaaaaase… »
« J’peux prendre des photos ? »
« Oh, on est dans l’arbre ! »
Quand nos estomacs se font entendre un peu trop bruyamment,
on rentre, le petit-déjeuner de l’hôtel sera ouvert. Nous nous installons en
terrasse, dans le patio du motel.
Le petit-déjeuner est un peu surprenant, pas très bon et
horriblement plastifié !! Tout ce qui nous est proposé l’est dans des
portions individuelles emballées dans du plastique : portion de jus de
pomme, de jus d’orange, beurre et confiture bien sûr mais aussi bagels et autres
mini cakes. Le lait pasteurisé est dégueulasse mais Adrien s’en contente pour
manger des céréales (dans une petite barquette plastique bien sûr).
Je fais un petit aparté écolo parce que ça nous a
directement marqués :
-
quand nous sommes arrivés à l’hôtel la veille au
soir, la lumière, la clim et la télé étaient en marche dans notre chambre.
-
La lumière du patio est restée allumée toute la
nuit.
-
Dans le joli quartier résidentiel que nous avons
traversé, l’éclairage public était en marche alors qu’il faisait parfaitement
jour, tout comme bon nombre de lumières sous les porches des maisons.
-
Les pick-ups sont légion alors que nous sommes
en ville. C’est sans doute à celui qui aura le plus gros, le plus long, les
plus grosses roues, les plus gros rétroviseurs… bref, tout est démesuré et nous
semble excessif.
Le programme de la journée est un peu transitoire. Les
objectifs sont pratico-pratiques : récupérer le camping-car et apprivoiser
la bête, faire les courses et installer nos affaires dans notre maison de
vacances, rendre la voiture et se rapprocher le plus possible de Cap Canaveral
pour la visite du lendemain.
Nous avons rendez-vous avec Gemma et Mark à Loxahatchee
(près de Palm Beach) entre 11h et 12h pour le camping-car. C’est à un peu moins
d’une heure et demie de route donc nous ne sommes pas particulièrement pressés.
On prend le temps de se préparer et de savourer une longue douche. Dans le
camping-car, il faudra faire fissa !
Les enfants jouent, Ludo bosse encore un peu et moi je range
tout le bazar qu’on a réussi à mettre en très peu de temps dans cette chambre d’hôtel !!!
Quand les valises sont prêtes, je choisis le moment parfait
pour les mettre dans la voiture : en 2 secondes, je suis complètement
trempée, il s’est mis à pleuvoir d’un coup, sans prévenir !!! Les enfants
trouvent que c’est hyper chouette de courir sous la pluie chaude !
La route est parfaitement inintéressante jusqu’à Palm Beach :
une voie rapide, la Interstate 95, de 2x6 voies, où la vitesse est limitée à 55
mph (88 km/h). Quand je suis à la vitesse, je me fais doubler par absolument
tout le monde, mêmes les camions… La route n’est que partiellement goudronnée,
le plus souvent, ce sont de grosses plaques de béton.
Quand on quitte la Interstate 95, les routes sont toujours
aussi larges et sont au minimum des 2x2 voies mais on a beaucoup de verdure
autour de nous. Gemma et Mark habitent dans une espèce de centre équestre gigantesque.
Les maisons sont parsemées au milieu des manèges, un peu perdues dans la forêt.
Autant dire qu’ils sont bien au calme !
Mark nous présente notre RV (Recreational Vehicule =
camping-car) sous toutes les coutures. Nos deux précédentes expériences nous
aident à bien comprendre ses explications et il n’a pas d’accent
incompréhensible.
Petit point négatif, Mark explique qu’un des rideaux de l’avant
ne s’ouvre plus car le mécanisme a été cassé par de précédents locataires. Mais
finalement, nous dit-il, c’est pas mal de le laisser fermer. La police ne verra
pas les enfants courir dans le camping-car pendant qu’on roule. 😲
Euuuh… comment dire… c’est pas vraiment le plan que les
enfants se baladent dans le camping-car pendant qu’on roule. Avec nous, ils
vont rester attachés à leur siège !
Il nous montre comment la télé se tourne mais nous explique
que le plus souvent les gens ne l’utilisent pas puisque de toute façon les
enfants préfèrent jouer sur leur i-pad. Eh oui, bien sûr… bon nous, ce sera
sans i-pad et sans télé !! 😄
Allez, merci beaucoup, à dans deux semaines !!
Direction le supermarché et un petit restau parce qu’on
commence à avoir faim !!
On s’arrête chez Lindburger où les enfants se régalent de
frites puis on va faire les courses à Publix.
On ne connaît pas cette enseigne
mais ça a l’air d’être assez gros, au moins dans la région, car on en a déjà
croisé plusieurs.
Pas facile de trouver notre bonheur… les Américains mangent
beaucoup de choses préparées et en grandes quantités !! Les prix sont le
plus souvent affichés pour 2 ou 3 produits et rarement à l’unité. Les enfants
ont envie de se dégourdir les jambes et nous, on galère un peu dans les rayons…
Je trouve quand même une nouvelle brosse à dents pour Alexis
qui pensait s’en être définitivement débarrassé chez Flo et Nico !
Le véritable défi dans un supermarché Américain c’est de
trouver du lait demi-écrémé UHT. Je trouve que le lait pasteurisé est
dégueulasse… Je demande à une personne du magasin (semi-skimmed milk, not
pateurized). Elle me regarde comme si j’arrivais de la lune et m’accompagne
auprès d’un autre collègue à qui elle n’est pas en mesure de répéter ce que je
cherche ! Je répète et le gentil monsieur m’amène devant un rayon avec
quelques briques de lait. Il n’y a pas beaucoup de choix mais c’est du UHT et
il y a 3 degrés : entier, less fat et no fat. Je prends le niveau
intermédiaire en me disant que ça devrait plus ou moins correspondre au goût que
je cherche. $4 le litre quand même… (Verdict le lendemain matin : ce n’est
pas exceptionnel mais c’est buvable.)
On range les courses et on transfère les valises de la
voiture dans le camping-car. Avant de partir, on s’assure que tous les placards
sont bien fermés et que rien ne traîne ou ne pourra voler dès le 1er
virage. L’expérience australienne nous aura servi à quelque chose ! 😉
Direction maintenant l’aéroport de Palm Beach pour rendre la
voiture. Les enfants sont dans le camping-car avec Ludo. Ils me suivent.
Forcément, à un feu, je passe tandis qu’ils doivent s’arrêter. Je roule jusqu’à
la station-service où on avait convenu que je ferai le plein. J’appelle Ludo
pour lui dire que c’est après le 2ème feu. Il ne répond pas et je le
vois passer devant… Dommage, je n’ai même pas d’argent pour faire le plein !
Je redémarre et retente de l’appeler. Nouveau rendez-vous,
la prochaine station Shell. Ouf, elle est bien visible et on se retrouve très
facilement. Directement, les enfants me demandent pourquoi j’ai continué tout
droit alors qu’ils ont dû s’arrêter ? J’imagine les reproches que Ludo a
dû me faire à ce moment-là !!
On fait le plein de nos deux bolides. A l’aéroport, on se
dit qu’on commencerait par le dépose-minute pour que Ludo puisse se stationner
quelques instants en attendant que je rende la voiture. A l’approche de l’aéroport,
pas de panneau « kiss and ride » et pas non plus de panneau « car
rental ». Je suis « short-term parking » en me disant que le
dépose-minute y était associé. Heureusement Ludo a directement vu les barrières
de restriction de hauteur et ne me suit pas.
Je me retrouve dans un parking gigantesque sans en trouver
la sortie. Et je m’imagine déjà la galère pour en sortir car je n’ai toujours
pas pris d’argent… tous est dans les sacs dans le camping-car ! Après
quelques petits tours, je trouve enfin la sortie. Je choisis la file où il y a
un agent à qui parler. Comme toujours, il demande « How are you doing? »
Question qui me semble un peu rhétorique mais à laquelle ils s’attendent
toujours à recevoir une réponse. J’en profite « not so good, actually ».
Je lui explique que je n’ai pas d’argent pour sortir du parking, que je me suis
trompée et que je cherche où rendre la voiture de location. « No problem Ma’m ». En fait, je n’ai pas tourné assez longtemps dans le parking pour que ça
devienne payant, good news J et le collègue d’à
côté sait où sont les loueurs de voiture, re-good news J J !
Je trouve donc assez rapidement mon chemin. Quand la voiture est rendue, je
dois encore attendre mon reçu et la navette pour rejoindre le terminal. Ludo me
dit qu’il est garé à l’arrivée des navettes. Re-re-good news ! J J J
Je retrouve donc ma petite famille sans souci mais les good
news s’arrêtent là. Adrien a vomi. Avant que Ludo s’arrête, il y en avait
partout… Mais comme j’ai mis tellement de temps à remplir ma mission voiture, Ludo
a tout bien nettoyé. C’est mon petit lot de consolation.
Adrien est livide… Pauvre petit chou…
On prend doucement la route de Cap Canaveral en espérant qu’il
ait juste été un peu brassé par la route et qu’il ait déjà vomi toutes ses
frites. Vain espoir, il remet ça… Re-nettoyage, nouvelle tenue (on n’avait pas
prévu que son stock de shorts et t-shirts diminue aussi rapidement !!!).
Il est transpirant mais il a froid… La fatigue, la chaleur inattendue, la clim,
la probablement trop grosse portion de frites, peut-être le coup de vent frais
du bord de mer le matin ne lui ont pas fait que du bien…
On repart et il s’endort.
On s’arrête à Melbourne, à environ trois-quarts d’heure de
route au Sud de Cap Canaveral. Notre appli RV Parky nous indique un parking
gratuit pour les RV, à l’arrière d’un Cracker Barrel. C’est une chaîne de
restauration américaine qui accepte les camping-cars pour la nuit sur ses
parkings.
Les enfants dorment paisiblement, nous en profitons pour
ranger nos valises et finir de nous installer et préparer le repas. Ce sera riz
blanc pour tout le monde, il nous semble que c’est le plus approprié pour l’estomac
d’Adrien.
Il mange trois grains, boit un peu d’eau et revomit tout
dans son assiette !!! Et m…e.
Bon allez, tout le monde au lit !
La nuit est assez catastrophique. Adrien vomit plusieurs
fois. Heureusement qu’on s’est organisé ! Les sacs de courses nous servent
de sacs à vomi et Adrien vise parfaitement ! Nous, en plus d’être
réveillés tout le temps, on commence un peu à s’inquiéter. Dès qu’il boit de l’eau,
il vomit. On n’a pas de médicament approprié et on a un peu peur de la
déshydratation parce qu’il fait assez chaud quand même… Pourtant, on a acheté
une bouteille d’eau, ce n’est pas de l’eau du robinet qu’il boit… On essaiera
de trouver une pharmacie ou un drugstore dimanche matin. Même un dimanche, on
devrait trouver, c’est les Etats-Unis…
Voilà pour le moment… je vous raconterai la journée de
dimanche dans un autre post mais ne vous inquiétez pas pour Adrien, il a repris
du poil de la bête.
Et après ce démarrage en fanfare, nous aspirons à des
vacances un peu plus détendues…
Oh la la, p'tit bouchon, un vomi en 2 mois lors du précédent voyage et là déjà xvomis.... J'espère qu'il va bien récupérer. Alexis a l'air en super forme, lui. Et vous qui deviez vous reposez, les vacances commencent un peu agitées. Heureusement votre bonne humeur et votre positivisme vous sauvent... Un gros bisou à tous les 4. A très vite pour de nouvelles aventures.
RépondreSupprimerAh bah pas très cool cette première journée. Aenor, à chaque fois qu'on a fait des longs courriers, elle a vomi soit dans l'avion soir à la sortie. Mais jamais plus d'une fois.
RépondreSupprimerJ'espère que tout va bien à Cap Canaveral ! Le vomi dans le camping car ça doit sentir bon...
Pas vraiment d'odeur, heureusement et les sièges sont en cuir donc faciles à nettoyer. Ça aurait pu être pire !!
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