J2 - La tête dans les étoiles


Dimanche 10 février
Dimanche matin, nième réveil par Adrien : « j’ai soiiiiiif ! ». On lui a interdit de boire une bonne partie de la nuit parce qu’il revomissait tout directement. Mais il faut se rendre à l’évidence, il va falloir qu’il reprenne des forces et qu’il mange et/ou boive quelque chose.
Ludo comate encore, Alexis est déjà tout feu tout flamme et Adrien est assoiffé. Je lui donne la gourde et on s’installe pour un petit-déjeuner. Il me dit ok pour une banane. Le temps que je l’attrape et que je sorte deux-trois trucs du frigo pour Alexis et shplaf, Adrien a rendu toute l’eau qu’il venait d’ingurgiter.
Autant vous dire qu’à cet instant, je suis quelque peu désemparée, énervée après Ludo qui est toujours dans le lit et agacée par Alexis qui me demande de lui préparer de quoi manger immédiatement !
Je respire, je nettoie (rien de trop méchant cette fois-ci puisqu’il n’y avait clairement que de l’eau), je donne à manger au grand frère qui trépigne comme s’il n’avait plus rien mangé depuis trois jours et je recommence avec Adrien. Je me dis qu’il y a peut-être un problème avec l’eau qu’on a achetée ou avec la gourde (bien qu’aucun autre membre de la famille ne soit touché…) et je change de stratégie : quelques gouttes de jus de pomme dans un verre. Un peu de sucre devrait lui faire du bien. Il boit petites gorgées par petites gorgées en faisant des pauses à chaque fois et moi, je suis en alerte avec un sac. Un petit morceau de banane (quand je dis petit, c’est en fait mini), une petite goutte de jus de pomme, banane, jus de pomme, banane, jus de pomme. Trois centimètres de banane plus tard, il n’a plus faim. Mais il a l’air de tout garder. Victoire ! On ne se réjouit pas totalement mais on apprécie le répit. J

Ah oui, j’oubliais… pour couronner ce début de journée assez sensationnel vous en conviendrez, il fait un temps de chiotte. Il pleut en continu et le ciel est complètement bouché. Gris, bas, moche…

Ce dimanche est censé lancer véritablement les vacances : nous visitons le Kennedy Space Center de Cap Canaveral. Nous faisons un petit détour par Walgreen’s, un drugstore où on espère trouver de quoi requinquer notre petit bonhomme. Bien qu’il y ait un endroit pharmacie où on peut acheter des médicaments sur ordonnance et probablement bénéficier des conseils d’un pharmacien, un drugstore n’est pas vraiment l’équivalent d’une pharmacie. C’est un magasin où on trouve des médicaments mais aussi des cartes d’anniversaire, un rayon papeterie, du papier toilette et tout un tas d’autre bazar. Le dimanche manifestement le coin pharmacie est fermé. J’explique à la petite dame qu’Adrien a 4 ans, qu’il vomit depuis la veille et que ça serait bien qu’on puisse arrêter ça. Elle m’indique l’allée où trouver les médicaments pour les « upset stomachs ». C’est vrai que son estomac est sans doute bouleversé ! Grâce à l’aide d’une autre vendeuse, je trouve un produit adapté aux enfants qui lutte contre les estomacs bouleversés et les nausées. Je prends.
Au passage, je vois des bouteilles d’Evian. Un peu d’eau française ne fera pas de mal vu que j’ai des soupçons sur l’eau.
Adrien doit boire 5mL d’un liquide rouge, soi-disant aromatisé à la cerise, tous les quarts d’heure jusqu’à ce que ça aille mieux. On parvient à lui en faire boire deux fois avant d’arriver au Space Center vers 10h. On reprend un peu confiance.

Il pleut toujours ce qui plombe un peu le moral quand même.

Ticket booth



Nous commençons la visite par le hall des héros et des légendes. Une ode à tous ceux, Américains, qui sont déjà allés dans l’espace. Tout est en anglais, rien n’est sous-titré et encore moins traduit ce qui rend l’ensemble assez difficile d’accès pour les enfants.
Adrien a envie de rentrer à la maison (pas le camping-car, la maison) et Alexis trouve que c’est nul. Il pleut toujours, ça me saoule…

Direction le Rocket Garden, le jardin des fusées. On se balade, on observe, on trouve ça bien mais pas transcendant.




Les estomacs de ceux qui sont en forme commencent à se faire entendre. Même s’il est encore un peu tôt, on s’arrête déjà pour manger ce qui nous évitera la foule qu’il y aura un peu plus tard. Le repas est dégueulasse. Adrien mange un mini bout de pain et 2cm de frite. Quelques gouttes d’eau (française J) et de jus de pomme.
Ludo nous fait faire la queue pour le Universe Theater, il y a plein de gens, c’est sans doute que ça commence dans pas longtemps. En effet, ça commence très vite ! 30 minutes de speech, en anglais bien sûr, devant un écran 3D qui nous emmène au fin fond de la galaxie. C’est assez difficile à comprendre… Je retiens que ce qu’on a observé de plus lointain se trouve à 13 milliards d’années-lumières. Et ensuite… il a parlé de nébuleuses et c’est devenu en effet très nébuleux !!
Adrien veut toujours rentrer à la maison et Alexis trouve toujours ça nul. Ludo, plein de mauvaise foi, a trouvé cela très intéressant ! Pourtant, il ne peut trop rien m’expliquer au sujet des nébuleuses… 😉

Allez, petit tour en bus. Ça nous changera un peu et c’est un must-do.
Le bus nous emmène du côté du VAB (j’ai oublié ce que cela signifie), bâtiment cubique immense dans lequel sont construites (ou du moins assemblées) les fusées. De ce bâtiment, les fusées sortent par les plus grandes portes du monde et sont ensuite transportées jusqu’au pas de tir (launch pad). Il faut environ 7 heures pour parcourir les 4 miles (6 kilomètres) qui séparent le bâtiment du launch pad.



SpaceX loue un des deux launch pads pour une durée de 20 ans. Ça a l’air d’être une très grande fierté d’avoir des acteurs privés (SpaceX donc, et Boeing) côte à côte avec la NASA pour la conquête de l’espace. Je n’ai pas hyper bien compris pourquoi…



Le bus nous arrête de nouveau dans un gigantesque bâtiment où nous saurons tout des programmes Saturn et Apollo qui ont envoyé les 1ers Américains dans l’espace et sur la Lune. On reprend des couleurs : les films proposés sont très intéressants, la reconstitution de la salle de contrôle et la diffusion des images du 1er vol habité réussi autour de la Lune sont géniales, la fusée exposée est assez remarquable, etc… Tout est top !




On retient la volonté farouche de JFK à aller sur la Lune. Dans un discours de 1962, il martèle « we choose to go to the Moon », objectif qui sera atteint dans la décennie à venir. Cela a été long, laborieux, cela a coûté la vie à 3 astronautes mais ils y sont parvenus.
Tout, vous vous en doutez, tourne autour de la gloire des Etats-Unis d’Amérique et de ses héros. C’est du bourrage de crâne mais c’est fascinant.



D’ailleurs, nous aussi, on décide d’aller faire un petit tour sur la Lune. 😉 Pour l’anecdote, les enfants ne voulaient pas y aller, on les a menacés de les priver de dessins animés dans l’avion du retour (bassesse du parent qui ne trouve rien de mieux que de menacer pour obtenir quelque chose de son enfant…) et finalement, ils ont trouvé que c’était génial et n’ont pas arrêté de le répéter !




Quand le bus nous ramène, on s’arrête au bâtiment du Space Shuttle Atlantis. Dans le bus, on a vu des images d’une attraction à sensations, Alexis veut absolument y aller. Un film hyper bien fait nous explique comment ils en sont venus à inventer les navettes spatiales. L’idée étant de pouvoir réutiliser les fusées. Ils ont galéré, ils ont eu beaucoup de délais dans leur projet mais ils y sont arrivés ! La 2ème salle nous montre des images magnifiques de lancers et de vols d’Atlantis : devant nous, au-dessus de nous, sur les côtés. On ne sait plus où donner de la tête. Puis rideau noir. Lorsque le rideau se lève, nous découvrons Atlantis, la véritable navette spatiale qui a volé pendant 26 ans. Toute la salle fait wouaaaaaah. C’est vraiment impressionnant.


Tout autour, plein d’explications bien sûr, des simulateurs, des reproductions d’Atlantis, de la station spatiale internationale et clou du spectacle pour les enfants : un toboggan géant. « C’était trop bien maman !! On peut le refaire ? ».



Alexis n’a quand même pas oublié l’attraction à sensations. On s’y dirige, il le fera avec Ludo pendant qu’Adrien et moi irons à l’imax regarder un film en 3D qui s’intitule A beautiful planet. Vu l’heure, les garçons ne pourront pas faire les deux.

Avec Adrien, on se promène un peu en attendant l’heure du film, on s’installe dans la salle de cinéma et… qui voilà ? Alexis et papa en bas ? Ils ont couru comme des malades pour venir le voir avec nous ! C’était moins une, ça commence.

Nous sommes à bord de la station spatiale internationale et les astronautes nous expliquent la vie à bord et nous font découvrir notre très belle planète. C’est très bien raconté et très beau. Sans doute un peu trop pour les enfants qui s’endorment profondément.
En sortant, la nuit est en train de tomber mais il n’y a plus autant de nuages et les couleurs sont très belles. On se balade dans le parc et on en profite pour faire quelques photos avant de rejoindre notre camping-car.




C’était une longue journée et surtout une après-midi géniale !! Adrien va mieux, il a eu besoin d’un petit sac dans le bus (les 2cm de frite c’était manifestement trop) mais il a retrouvé des couleurs et surtout, il s’est remis à parler, signe qu’il a retrouvé son état normal ! Mince, on n’a même pas su profiter des 24h de calme… 😉


Commentaires

  1. Bon, je dois l'admettre, la phrase suivante m'a fait rigoler : "Ludo, plein de mauvaise foi, a trouvé cela très intéressant !" :)
    Heureusement que la journée s'est améliorée après :)
    Ca a l'air top Cap Canaveral. Ca fait rêver de voir où ont travaillé les pionners de la conquête spatiale.
    Profitez bien de la suite !

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    1. Je suis sûre que vous auriez compris, vous, l'histoire des nébuleuses !! En tout cas, c'est définitivement un must-do. A mettre sur votre liste !!!

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