J11 - Je voooooooooole !!!!

Mardi 19 février

Relax ce matin, on doit partir vers 10h.

Petit-déj’ en terrasse sur la table de pique-nique de l’emplacement. On est à l’ombre donc il ne fait pas encore trop chaud, c’est très agréable !

Ludo emmène les enfants à la plage pendant que je range un peu le camping-car. Ça commence à être le bazar. Et je profite un peu du calme pour continuer à vous écrire. Et j’ai même le temps de lire aussi !

Quand ils reviennent, tout est prêt pour partir : petit stop à la dump station du camping pour vider et remplir et nous assurer l’autonomie pour les derniers jours.

10h05 : top départ !

Aujourd’hui, on a rendez-vous. Enfin plutôt, j’ai rendez-vous. C’est le jour de mon saut en parachute !!!

Il y a déjà presque 2 ans, mes collègues de l’hôpital Erasme se sont cotisés pour m’offrir un saut en parachute en guise de cadeau de départ. J’avais initialement prévu de le faire à Moorea fin juillet 2017 mais à 2 jours du saut, on avait été informés d’un problème sur l’avion et le saut avait été annulé. Depuis, j’attendais de trouver un autre endroit merveilleux pour sauter. Les Keys, ça devrait être pas mal.

Deux mecs nous accueillent. Ils se sont présentés mais on n’a pas compris leur nom. 🙈 Ils m’invitent à lire et signer une loooooooooongue décharge si jamais il m’arrive quelque chose. En résumé, le parachutisme est une activité risquée, qui peut conduire à de sérieuses blessures ou à la mort, l’erreur humaine ou une défaillance technique sont toujours possibles et je n’aurai aucune option pour les poursuivre en justice pour un quelconque motif, ni eux, ni l’équipementier, ni le constructeur de l’avion, ni personne. 

Voilà, voilà ! Et sinon, vous voulez toujours sauter ?

Ah oui, je certifie aussi que je suis en bonne condition physique pour faire ce saut. Pas besoin de certificat médical comme en France, ma bonne foi suffira.

Bon ben… let’s go!

Enfilage du harnais, quelques explications, petites vidéo et photos et c’est parti !

Ludo s’occupe des enfants et tout le monde me fait coucou quand l’avion passe à côté.

La montée est assez longue, les paysages sont éblouissants de beauté. On est 4 dans l’avion, une autre fille saute aussi en tandem. Je commence à avoir mal aux jambes parce qu’on est tout serrés là-dedans !!

De là-haut, on voit l’organisation des habitations et comment l’homme a façonné ces îles qui devaient être vierges il y a 200 ans. Au large, par contre, c’est encore 100% sauvage, des atolls, des coraux, des forêts. C’est à couper le souffle.

Mon tandem ajuste les harnais, accroche le mien au sien, me répète les consignes pour les bras et jambes au moment du saut, ajuste mes lunettes, on va y aller.

Il me demande si ça va : nickel. Et lui ? Il est aussi en pleine forme : parfait !

La fenêtre de l’avion s’ouvre, l’autre fille saute. Ça va être à nous ! Il faut qu’on recule dans la carlingue et ce n’est pas aussi facile que ça ! On est assis et attachés l’un à l’autre… Une jambe dehors, la 2^ème, la tête bien arrière et hop !

Je n’ai pas vraiment de mot pour décrire ce que j’ai ressenti à ce moment-là. Au début, j’ai été surprise parce qu’on s’est retrouvés sur le dos et je ne m’y attendais pas. Et puis, tout naturellement (enfin, sans que je ne fasse rien), on s’est retrouvés sur le ventre. Je volais.

Les 1^ères secondes, j’avais un peu froid (j’étais en short et t-shirt) mais ça n’a pas duré.

C’était absolument magnifique et ça n’a pas duré assez longtemps… Au bout de 45 secondes environ de chute libre, il a ouvert le parachute. Petit instant d’arrêt et on vole de nouveau.

Il me pose des questions pour la vidéo qu’il est en train de réaliser en même temps. Honnêtement, je ne trouve pas mes mots. Comment on dit oufissime en anglais ?

Quand on est encore assez hauts, c’est moi qui pilote le parachute, puis il reprend les commandes en vue de l’atterrissage. On fait un peu des tours et ça me donne le mal de mer (j’avais eu ça aussi en parapente). Je vois l’autre fille qui a atterri et je distingue Ludo et les garçons en bas.

C'est moi qui conduis !

J’appréhendais un peu l’atterrissage. Pour mon baptême de parapente, un mois après mon 2^ème accouchement, je n’avais pas réussi à lever mes jambes assez haut. Et je m’étais étalée si je me souviens bien. Mais là, nickel et quand il me dit de poser les jambes, on se retrouve debout, super easy ! Il nous décroche tout de suite et pendant qu’il s’occupe de la voile, Alexis me court dans les bras. « Mamaaaaaaaan ! » Suivi de très près par Adrien ! 😉

Retour au bureau pour voir les photos et les vidéos.

Oh my… c’était absolument génial !!! Le sentiment dominant à ce moment-là, c’est "quand est-ce qu’on recommence ?".

Ludo a des petites choses de boulot à régler alors pendant qu’il est au téléphone, on regarde et re-regarde les photos et les vidéos avec les enfants. 😁

C’est aussi l’occasion d’envoyer un immense remerciement à mes anciens collègues qui m’ont fait ce beau cadeau.

Pour l’après-midi, on a un très grand programme. Vu la déconvenue de la veille à Key West, on a décidé de ne pas y retourner. Nous passerons l’après-midi à ne rien faire à Sombrero Beach sur Marathon (une des îles un peu plus proches du contient).

Il y a beaucoup de monde garé le long de la plage mais on trouve assez facilement une place. Ouf ! On mange rapidement avant d’y aller et le reste de l’après-midi ne sera que farniente, baignade et jeux. On est installés à l’ombre d’un palmier et le vent souffle ce qui rend la chaleur tout à fait supportable et même agréable. Alexis joue avec Sofia, une petite chilienne qui n’a pas de petit frère ou petite sœur à embêter.

Aire de jeux sur la plage

Un gentil papa pousse fait tourner tout le monde !

Avec Sofia

On ne part pas trop tard car des nuages arrivent et on a un peu de route. On quitte les Keys et on prend la route du Nord pour les derniers jours de notre séjour.

Coucher de soleil sur Key West derrière nous.