Polynésie - Jours 14, 15 & 16 - Moorea, l’île sœur

Vendredi après-midi, nous atterrissons à Papeete après une trentaine de minutes de vol. Nous avons survolé Moorea et ses deux baies avant d’atterrir.

Nos amis d’Eco-car, en face de l’aéroport, ont une voiture qui nous attend ! Toujours très petite… pas facile de tout caser (d’autant que nous avons récupéré notre valise laissée à la consigne) mais ça passe. Direction la gare maritime où nous devons prendre le ferry Terevau pour rejoindre Moorea. On est un peu en avance mais on se met déjà dans la file d’attente.

Pour monter la voiture dans le ferry, c’est par le côté, en reculant, et il ne faut pas se louper tellement c’est étroit ! La Fiat Panda a un peu de mal à faire la montée en marche arrière mais elle finit par arriver à bon port.

On tente la traversée sur le pont mais il y a trop de vent alors on rentre à l’intérieur. Cette fois, ça ne bouge pas trop ! 😊 

Arrivée à Moorea, un peu en retard, vers 18h30. On fait une petite halte au supermarché et on rejoint Haapiti, de l’autre côté de l’île. Notre logement se trouve au PK 32. Il fait déjà nuit noire évidemment, il y a plein de gens qui traînent sur la route, ils ne font pas vraiment attention aux voitures, les cyclistes ne sont pas éclairés, la route non plus d’ailleurs. On cherche les PK, on n’en voit aucun !!! Mais on finit par trouver notre bungalow, un peu grâce au plan de l’île dans notre guide sur la Polynésie qui nous indique quelques points d’intérêt sur la route et leurs PK correspondants !

Bienvenue au Fare Manureva ! On a un petit appart' rien que pour nous, assez grand (1 chambre et 1 salle de bains séparées et une assez grande pièce de vie) et confortable, c’est chouette ! Le dîner est donc pris en terrasse dans notre petit jardinet privatif.

Samedi matin, je devais sauter en parachute. Cela s’annonçait assez magnifique et j’avais hâte !!! Mais on a reçu un mail de Patrick vendredi soir… annulé… ils ont cassé le moteur de leur avion, tous les sauts sont annulés jusqu’à nouvel ordre. Ludo répond par mail, sans grand espoir, qu’on sera disponibles le dimanche ou le lundi matin s’ils ont déjà réparé leur avion. Mais non… la bonne surprise n’est pas arrivée… pas de saut à Moorea…

Le seul point positif de cette histoire, parce qu’on n’aime pas rester avec des sentiments négatifs, c’est qu’on n’est pas obligés de se lever avant le soleil ! Mais ce n’est pas pour autant qu’on fera une grasse mat’, je crois qu’on est réveillés vers 7h, mais on a bien dormi !! Je m’habille directement pour aller à la supérette à 30m du bungalow. Ils ont du pain frais et des viennoiseries !! Et vous savez quoi ? Elles sont bonnes !!!! 1^er croissant depuis deux mois, mmmmmmmmmh… La baguette, toujours à 53 francs est toujours la même, type supermarché, pas hyper bonne…

Pour la journée, on suit les recommandations de Marc, notre hôte, et on va au Lagoonarium. Le Lagoonarium, qu’est-ce que c’est ? C’est un propriétaire de motu qui a aménagé une petite partie de son île pour accueillir les touristes à la journée. 

C'est là !

Tout proche du motu, un jardin de corail qu’il a balisé en tirant des cordes entre des bouées. Il y a foule de poissons qui vivent là ainsi que des raies pastenagues et des requins pointe noire. Il faut arriver assez tôt parce que sinon, il n’y a plus de petite cabane privée. On arrive là-bas vers 8h30, on doit prendre une pirogue (à moteur) pour rejoindre le motu. Le mec qui s’occupe des transferts est méga relou mais bon… on n’est pas obligés de passer notre journée avec lui non plus ! Sur le petit bout d’île aménagé, il y a quelques fares, des toilettes, des douches, de l’eau. Des kayaks sont à disposition. Il y a quand même de quoi passer une bonne journée !

On a un petit fare pour nous, super pratique pour laisser toutes nos affaires. 

Notre petit fare pour la journée

On attaque directement par le jardin corallien. On prend Adrien et Alexis avec nous parce qu’avec les cordes, c’est assez facile de progresser. Bon, ça c’est la théorie… il y a pas mal de courant donc en fait, les cordes c’est nécessaire pour nous et ce n’est pas tellement facile de porter les enfants en même temps ! Mais ils profitent quand même des poissons et sont super contents ! On voit une raie aussi, qui s’était planquée dans le sable tout au fond.

Pour profiter pleinement, on fait deux équipes comme d’hab’. Ludo remonte sur la plage avec les enfants et je commence l’exploration. Je suis contente parce que je vois des poissons que je n’avais encore jamais vus !!

Et on échange de postes ! Ludo va snorkeler et je remonte sur la plage avec les enfants. Enfin, pas longtemps, parce qu’on part faire un petit tour en kayak.

A 11h30 : nourrissage des raies et des requins. Histoire de les attirer tout près du bord. Le spectacle est un peu dérangeant finalement. On n’a pas l’impression que le gars respecte vraiment les animaux, il fait un peu le malin. (C’est le même qu’on avait déjà trouvé relou en arrivant.) Il va chercher une murène dans son « terrier », il attrape les raies pour nous montrer leur bouche dessous, il veut à tout prix que tout le monde les touche (même le petit enfant totalement effrayé à côté de nous). Les requins approchent tout près, on n’a jamais l’occasion de voir une murène dans son entièreté, on touche des raies… ouais ok… c’est bien mais ça nous laisse quand même avec une sensation de mal-à-l’aise. D’ailleurs, c’était exactement ce qui était décrit dans le Lonely Planet : superbe endroit pour passer une belle journée mais on reste partagés sur le spectacle donné lors du nourrissage…

Les enfants passent leur après-midi dans l’eau à jouer avec les kayaks. Il y a une petite avancée d’eau, juste devant notre fare, avec 20 cms d’eau. Idéal pour les schtroumpfs. Il y en a un qui monte dans le kayak, l’autre qui le promène, je monte, je descends, je remonte, je me prends une pagaie dans la tronche, aïe !!! Je me prends un bateau dans la tronche : aïe !! (pas le même enfant, tout le monde a pu en profiter !) 

Bref, c’était super chouette et on a enfin vu des requins !!

On quitte le motu vers 16h avec le dernier bateau pour nous ramener sur l’île. Il est donc encore tôt quand on rentre au bungalow, mais on est claqués !!!

Pour dimanche, notre programme est assez classique quand on visite une île. Si vous avez bien suivi notre séjour en Polynésie depuis le début, vous savez ce qu’on a fait… le tour de l’île bien sûr !!! 60 kms à parcourir. En une journée, on devrait s’en sortir ! 😉

Ce qu’il y a de particulièrement beau à Moorea, ce sont ses deux baies, côté Nord : la baie de Opunohu et la baie de Cook (tout à fait trompeur parce que Cook a mouillé dans la baie voisine !). Ces deux baies sont de longues percées dans le pourtour de l’île.

On part donc sans trop se presser, en direction de ces deux baies (parce que l’autre côté, on l’a déjà vu 3 fois…).

On passe par la pointe Hauru, assez touristique, avec des petites boutiques très sympa. J’en ai trouvé une qui plairait à plusieurs de mes lectrices : Mamie Véro, Flo Pou et Elise en tête !! Une boutique Flow !!! 😁

A hauteur de la plage de Ta’ahiamanu, magnifique, on hésite à s’arrêter. Il est encore un peu tôt pour faire un plouf et pique-niquer ensuite… bon, on continue.

On arrive dans la baie de Opunohu. C’est vrai que c’est beau… Étonnamment, c’est très paisible et très sauvage ! J’aurais pensé qu’il y aurait un peu de vie touristique à cet endroit-là. Mais après 2 semaines en Polynésie, je devrais le savoir : il n’y a pas vraiment d’endroits touristiques organisés en tant que tels. Tout est très sauvage et les touristes s’ajoutent juste au décor de tous les jours. 

Au bout de la baie de Opunohu, on bifurque à droite : la route du Belvédère. On traverse une plaine avec des champs… c’est la 1^ère fois qu’on en voit depuis 2 semaines ! Et rapidement, on monte, c’est assez raide. La petite Fiat Panda a un peu de mal… 😉

En arrivant en haut, on fait wouah ! On a la vue sur les deux baies et entre les deux, le mont Rotui.

On redescend par la même route (il en existe une autre, la route des Ananas mais une bonne partie n’est pas asphaltée et pas vraiment recommandée pour les voitures de location…) et on continue par la baie de Cook. Après le village de Pao Pao, la vue est magnifique !! Cette baie aussi est très sauvage.

On continue quasiment jusqu’au PK 0 et la plage de Temae. En arrivant… re-wouah ! Ça nous fait un peu le même effet que lorsqu’on a vu la plage de Matira (Bora-Bora) la 1^ère fois. On va à l’eau directement !!!

On pique-nique sur la plage, on retourne se baigner. C’est tellement beau…

En milieu d’après-midi, on reprend la route et on s’arrête presque aussitôt au point de vue Toatea. Ça se passe de commentaire…

On finit le tour de l’île sans s’arrêter et on rentre un peu tôt à l’appartement. Ludo va se baigner juste en face de chez nous. Quand il rentre, je traverse à mon tour la route avec Adrien pour aller admirer le coucher de soleil.

Lundi matin, notre dernier matin polynésien… opération valises !! Cela prend du temps mais ce n’est finalement pas aussi difficile que cela de tout faire rentrer ! On organise un tout petit peu les choses pour qu’on n’ait qu’une seule valise à ouvrir pour notre nuit à Los Angeles et c’est nickel !

Sur le coup de 10h30, on est partis ! Notre bateau pour rejoindre Papeete n’est qu’à 12h15 donc on décide de partir par le côté le plus long. On ira poser nos fesses sur la plage pour patienter un peu. On change de plage, on s’arrête à la plage Ta’ahiamanu de laquelle on n’avait simplement fait une photo la veille. On profite une dernière fois de ce lagon magnifique… que c’est beau…

 

Allez choup ! Il ne faudrait quand même pas être en retard. On arrive à la gare maritime right on time, une demi-heure avant le départ du bateau. Ludo va se renseigner pour savoir dans quelle file on doit patienter. Il tourne, il cherche… mmmh… c’est pas très clair tout ça… ah mince ! On n’est pas au bon endroit !!

En fait, il y a deux compagnies de ferry qui font la navette entre Tahiti et Moorea. Les plus gros ferries, les plus empruntés sont les Aremiti. Mais nous, on prend le Terevau et c’est un peu plus loin… Bon, pas beaucoup hein, mais du coup, on est un peu juste en temps… On se met dans la file pour monter sur le bateau et une toute petite légère inquiétude nous guette. Il y a beaucoup de voitures qui attendent et le « parking » à l’intérieur du Terevau est assez petit… Notre billet est réservé mais on ne montera que dans la limite des places disponibles ! On ne sait pas trop comment ça se passe si on ne peut pas monter dans celui-là. Probablement qu’on peut monter dans le suivant. A quelle heure est-il ? On a une heure limite pour rendre la voiture à Papeete… Le temps d’échafauder des plans B et… on embarque ! On est la dernière voiture à pouvoir monter. C’était limite !!

La traversée se passe bien mais c’est grand temps qu’elle s’arrête ! La mer est très agitée, on est beaucoup secoués ! Ludo parle à Adrien en permanence pour capter son attention et qu’il ne se laisse pas aller et moi je me concentre sur ma respiration. Des idiots sont restés à l’extérieur et se font tremper à chaque vague. Ça nous amuse beaucoup ainsi que tous les passagers confortablement installés à l’intérieur ! Ouf ! Le lagon de Tahiti et ses eaux calmes ! 😊

La gare maritime de Tahiti est dans le centre-ville de Papeete. Nous avons deux heures devant nous avant de devoir rendre la voiture à l’aéroport. On s’arrête donc manger et on va faire quelques emplettes au marché ! Pas trop, il faut que ça tienne dans la valise !

On rend la voiture avant 16h mais notre vol n’est prévu qu’à 23h59 (oui, oui, c’est un horaire d’avion). On a prévu de demander au loueur s’il peut nous garder les valises quelques heures histoire qu’on puisse aller se promener un peu. Mais malheureusement, il refuse… Ah mince… Notre plan tombe à l’eau et on est trop radins pour les laisser à la (chère) consigne de l’aéroport. 

Bon, ben… on est partis pour une très longue attente à l’aéroport… et autant vous dire qu’il n’y a pas grand-chose pour nous occuper dans ce petit aéroport et que les chaises sont trèèèèès dures…

A 21h, le comptoir d’enregistrement ouvre. Ah chouette ! Une petite activité ! Passage de la sécurité dans la foulée et nouvelle attente dans la salle d’embarquement. Au moins, les sièges sont moelleux ! Tous les passagers ont l’air épuisé !! Les enfants s’endorment, et nous aussi par intermittence. La salle d’embarquement est pleine, il y a deux vols qui partent à 15 minutes d’intervalle. Un pour Paris via Los Angeles et le nôtre pour Los Angeles. En gros, tout le monde va à Los Angeles !

Cette attente est interminable !!! Mais enfin, on monte dans l’avion et on décolle. Les enfants s’endorment très vite après le décollage. Il faut dire que l’avion est loin d’être plein et donc ils peuvent avoir deux sièges chacun et s’allonger. Pour une nuit passée dans l’avion, on s’en sort pas trop mal et on est reposés quand on arrive à Los Angeles vers 12h, heure locale (+3h par rapport à Tahiti).

Ça sent très sérieusement la fin du voyage…