Polynésie - Days 4, 5 & 6 - Bora-Bora

C’est décidément difficile d’écrire régulièrement dans ces lieux paradisiaques…

Nous sommes donc arrivés à Bora-Bora mercredi midi, au terme d’une nuit en cargo qui nous laissera certainement de bons souvenirs.

Vincent, à qui nous avons loué un petit appartement, vient nous chercher au port de Faanui. Il habite à Vaitape (et donc nous aussi), la « ville » principale de Bora.

Après un rapide repas, nous décidons de rester à l’appartement pour l’après-midi. Trop fatigués du voyage… Mais l’appartement présente quelques caractéristiques sympathiques. Il est situé en bord de lagon, c’est-à-dire avec une terrasse directement sur l’eau.

Et Vincent nous prête gentiment un kayak. De quoi occuper notre après-midi !!

Alexis et Adrien sont super contents de faire du bateau !!!

Jeudi, on n’a pas fait grand-chose de plus mais on a changé d’endroit… 😁

Sur les bons conseils de Vincent, on a levé notre pouce en bord de route pour rejoindre Matira. Au bout de quelques minutes à peine (peut-être 2, voire 3), un minibus vide s’arrête. Ça c’est de la chance ! Lui, au moins, a largement de la place pour nous tous ! Et il nous arrête à la magnifique plage de Matira, 6 kilomètres plus loin. La plage de Matira est la seule plage publique de l’île.

En descendant du bus, on a un choc tellement le paysage est beau. Magnifique, merveilleux, incroyable, beau tout simplement, on manque de mots. Les Australiens et leur plus belle plage du monde aux Whitsundays peuvent aller se rhabiller !!

On se baigne, on joue dans le sable, on pique-nique, on se re-baigne, Ludo suit une raie ! Les enfants font la sieste. Bref, une super journée à la plage dans un décor paradisiaque.

A chaque fois qu’on lève le nez de la serviette, c’est toujours là, féérique, enchanteur. Les nuages cachent parfois la couleur turquoise du lagon et nous la refont découvrir en quelques secondes. C’est magique… 😊

Avant de quitter Matira en fin de journée, on marche quelques centaines de mètres jusqu’à un loueur de bateaux. On voudrait bien louer un petit bateau rien que pour nous 4 pour le lendemain. Ce sera une chouette façon de faire le tour de l’île.

L’affaire est dans le sac, nous réservons pour la journée de jeudi un petit bateau sans permis, 6 CV, qui nous permettra de faire le tour de l’île en 4 heures et donc de profiter également des joies du lagon !! Youhouuu !!

Retour à la maison, toujours en stop ! Cette fois-ci, on doit marcher un peu plus que le matin et on voit passer plusieurs voitures qui auraient eu la place de nous prendre… grrrh… puis, tout de même assez rapidement, une voiture s’arrête. Mais il ne reste qu’une place !! Pas de problème, le fils de la famille va dans le coffre et Ludo et moi, on monte à l’arrière avec un enfant chacun sur les genoux. 😁

Jeudi matin, à 8h30 pétantes, nous sommes devant la boulangerie, lieu de rendez-vous avec Isabelle qui nous amène à Matira pour notre journée bateau.

Les bateaux et le petit bureau sont sur la plage du Sofitel. On a donc l’occasion de traverser ce très bel hôtel qui propose des bungalows sur pilotis sur le lagon (comme tous les hôtels de Bora-Bora en fait…).

Petites explications pour la navigation, consignes de sécurité, rapide coup d’œil à la carte et c’est parti ! Le monsieur nous conseille de faire le tour de l’île le matin car le temps est très beau, il n’y a pas beaucoup de vent donc il faut en profiter. L’après-midi, on pourra aller au large de Matira, au jardin corallien tout à côté, sur le motu en face, etc… On suit ses conseils, c’est la 1^ère fois pour nous qu’on prend les commandes d’un bateau…

A Matira, nous sommes tout au Sud de l’île. On fait le tour par l’Est. Toute cette partie se fait sans balise. Pas de restrictions, on navigue où on veut entre la côte et le motu.

Le motu, je ne sais plus si je l’ai déjà expliqué, c’est un îlot d’un lagon. Bora-Bora est quasiment encerclée par des motus.

Le capitaine gère comme un chef et les moussaillons sont aux anges ! Les couleurs du lagon sont époustouflantes ! Par contre, côté terre, rien d’extraordinaire à observer…

Quelques centaines de mètres à l’Ouest de l’aéroport, il y a des bancs de sable. On jette l’ancre, il y a moins d’un mètre de profondeur. Idéal pour une petite baignade avec les enfants !!!

Allez, on repart, bientôt les estomacs crieront famine, ce serait bien qu’on avance un peu pour pouvoir s’arrêter à un endroit sympa.

On contourne le Nord de l’île et on entreprend le voyage côté Ouest. On aperçoit devant nous un nuage de pluie mais comme on n’avance pas vite, il a le temps de se désagréger avant notre passage !

Comme vous le voyez sur la photo satellite de l’île, côté Ouest, il y a une passe. C’est en quelque sorte un trou dans la barrière de corail et de motus qui encercle l’île. C’est par là que tous les bateaux passent pour entrer dans le lagon de Bora-Bora.

Quand on arrive à hauteur de la passe, nous sommes au contact direct des vagues de l’océan qui ne sont pas arrêtées… Le temps n’est plus aussi beau que le matin, il y a du vent. Et autant vous le dire, on se fait sacrément secouer !!!

Ludo est à l’arrière, il tient la barre. Moi, je suis devant, avec les enfants qui sont quasiment allongés sur moi pour que je les protège du vent et des vagues. On se fait doucher… Alexis et Adrien pleurent, ils ont froid, la promenade en bateau ne les amuse plus du tout !!!

Alexis passe à l’arrière à côté de son papa pour recevoir un peu moins d’eau. Adrien ne veut pas en entendre parler, il est recroquevillé sur le banc, la tête sur mes genoux.

Quand on a passé la passe, on retrouve le calme du lagon. Adrien s’endort, je l’allonge sur le banc (heureusement qu’il est petit !) et ma jambe lui sert d’oreiller. Alexis commence aussi à piquer du nez, il s’allonge dans le bateau avec une serviette sur le dos et s’endort !

Nous avons retrouvé un peu de calme à bord. Ça ne fait pas de mal !

A l’Ouest du motu To’opua, il y a un endroit connu pour l’observation de raies pastenagues et de requins à pointe noire (inoffensifs pour l’homme). On prend cette direction-là, tant que les enfants dorment, pas d’urgence à s’arrêter manger.

On aperçoit des raies mais pas de requins… dommage… (Le mec de la location nous dira le soir qu’il fallait jeter l’ancre et plonger pour les voir. Merci, ça aurait été sympa de nous le dire plus tôt !)

On prend donc la direction de Matira. On compte s’arrêter dès le début de la baie pour ne pas retourner au même endroit que la veille.

Notre 1^ère approche vers le littoral est un échec. Une armoire à glace nous attend sur la plage pour nous dire que c’est privé et qu’on est donc priés d’aller poser nos fesses ailleurs. « Bien monsieur ! » On s’arrête finalement quelques dizaines de mètres plus loin et les enfants se réveillent tout doucement.

On décharge nos affaires et… il se met à pleuvoir !!! Grrrrrrrrrh… Heureusement, il y a un petit abri juste à côté, sous lequel on se réfugie. On se rend compte un peu plus tard que c’est un petit abri privé. On se disait bien que la nappe sur la table de pique-nique c’était louche ! Tant pis, on a quand même squatté là le temps de manger !

Et puis le soleil est revenu ! Alors on s’est baigné !

Tranquillou, en début d’après-midi, on remonte à bord de notre vaisseau en direction du jardin corallien. Un jardin corallien c’est un très joli nom pour indiquer un endroit où les coraux et les poissons sont nombreux et très jolis !

Il y a plusieurs bateaux d’excursion déjà en place, on se met à côté d’eux, on jette l’ancre et on se prépare à aller se baigner. Au bout de quelques minutes, un monsieur nous fait gentiment remarquer qu’on est en train de dériver sur les coraux. Euuuuh… oui, c’est bizarre… En fait, il y a trop de profondeur, notre corde n’est pas assez longue… Le gars d’une excursion (la même boîte qui nous a loué le bateau) plonge et nous tire vers un endroit moins profond. Et il plonge pour nous ancrer comme il faut. Balèze le mec… Il nous apprend au passage que son collègue du matin aurait dû nous expliquer où jeter l’ancre… ben oui, ça aurait été bien !

Ludo y va en 1^er. Pendant ce temps, j’équipe Alexis qui saute à l’eau !! Il se débrouille bien ! Il y a un peu de houle mais il nage vers le bateau puis s’éloigne, puis revient ! Je suis impressionnée ! Je commence à m’occuper d’Adrien. Et… euuuuuuh… j’ai l’impression qu’on dérive de nouveau… mais oui ! On est au-dessus des coraux, c’est pas normal !! Oh putain !!! « Alexis, remonte !! »

Ludo est en train de revenir vers nous. Je lui fais des grands signes. Mais il n’a pas de palmes et ne comprend pas tout de suite l’urgence de la situation…

Il arrive et réussit tant bien que mal à sortir l’ancre qui s’était planqué sous des coraux et nous tire pour nous ré-ancrer correctement.

Allez à mon tour d’aller voir ces merveilles ! Entre temps, Adrien veut se baigner, je le jette donc dans les bras de Ludo et j’y vais à mon tour. Le vent s’est vraiment levé, je donne un gilet de sauvetage au passage à Ludo pour qu’il ne se fatigue pas trop avec Adrien dans les bras…

Au moment où je m’éloigne… rebelote, on dérive… l’ancre n’était toujours pas bien calée dans le sable. Pffffffff, ça devient pénible !!!

Ludo me donne Adrien dans les bras et remonte à bord puis Adrien remonte à bord. On décide de remonter l’ancre et de remettre un petit coup de moteur. Ludo tournera autour pendant que je snorkelle un peu. Ah oui, c’est bien, mais l’ancre est coincée sous les coraux comme tout à l’heure. Pfiou, je galère grave… Il y a pas mal de vagues, je commence à fatiguer… Et ouf ! ça y est ! je l’ai ! L’ancre est complètement remontée, je m’éloigne un peu et Ludo remet le moteur dès que le courant l’a déporté des coraux.

Je commence à me diriger vers le jardin corallien mais tous les bateaux d’excursion sont partis, un gros nuage noir est au-dessus de nous et donc l’eau est beaucoup plus foncée… et je suis quand même KO de cette remontée d’ancre ! Tant pis pour les poissons et les coraux, ceux que j’ai vus depuis le bateau me suffisent et je verrai les photos et vidéos de Ludo !! « Ludooooooooooo !! Reviens !!! » Alexis pleure… il n’est pas très rassuré je crois… Ils reviennent à mon niveau, je remonte et on rentre !! On est tout prêts de la belle plage du Sofitel, c’est parfait ! Alexis est soulagé !

Pfiou ! Quelle aventure !

Quand on arrive sur la plage, j’ai encore les jambes qui tremblent…

Tout en se séchant et s’habillant sur le ponton, on a une magnifique vue sur un arc-en-ciel. Le ciel est noir, le lagon a l’air noir aussi. Je suis personnellement TRÈS contente d’être sur terre !

Celui qui nous ramène chez nous est le même qui nous a donné les consignes le matin. On lui raconte qu’on a eu des petits soucis au jardin corallien et tout ce qu’il trouve à dire c’est que c’est déjà bien qu’on soit rentrés ! Euuuh oui... mais encore ?

Niveau sécurité, c’était quand même un peu light leur histoire…

On retiendra la super baignade sur les bancs de sable et les quelques heures de navigation paisible dans le lagon. 😊