La vie en camping-car


Depuis trois semaines, le camping-car était le 5ème membre de la famille ; parfaitement intégré par notre petit Adrien qui demandait sans cesse « le camping-car il est où ? » ou dès qu’il était en vue « le camping-car il est là ! ». (Jusqu’il y a peu, dans sa bouche, camping-car, c’était « car » ; depuis quelques jours, c’était devenu « ping-car », on y était presque !!)

A Bateau Bay

Allez, roule !





A bord de notre maison qui roule, chaque chose avait sa place et devait le plus souvent y rester ! Pour des impératifs de sécurité et de survie de l’équipement quand on roulait mais aussi pour la survie des habitants quand nous étions à l’intérieur. En effet, l’espace pour circuler est très limité donc on ne pouvait pas vraiment se permettre de mettre du bazar partout !

En gros, il y a à peu près 3,2m² de couloir pour bouger. On était 4, dont 2 assez remuants. Je vous laisse faire les calculs.

Bien sûr, et vous le savez aussi bien que nous, tous les placards et portes doivent être correctement fermés et rien ne doit traîner nulle part. Sinon, c’est bien simple, ça vole à l’intérieur !!! « Les enfants, garez-vous !!!! ». Il serait dommage de laisser un placard ouvert qui laisserait tomber un pot de sauce tomate sur le couvercle en verre de l’évier… Oups…

Les enfants avaient installé leur chambre à l’étage, au-dessus de l’espace conducteur. Ils jouissaient d’un espace réduit, car ils partageaient l’espace avec nos valises (vides), mais néanmoins suffisant pour dormir.

Au rez-de-chaussée, on trouvait cuisine, salle-à-manger, salle-de-bains, toilettes et lit parental. Un palace quoi !



Salle-de-bains avec douche, WC et lavabo. Oui, oui, tout est là !

Notre camping-car était prévu pour 6 personnes, ce qui nous permettait de garder notre lit toujours en l’état. Si nous n’avions eu que 4 places, nous aurions dû défaire chaque jour le lit pour faire réapparaître une table. Comme nous n’occupions que deux lits sur les trois prévus, nous avions en permanence une table et quatre places assises disponibles. Le grand luxe par rapport à notre première expérience-test de camping-cariste au Portugal où ce n’était pas la même histoire…
 
Comme un petit bungalow, un camping-car est assez bien équipé : lumières dans toutes les pièces, chauffage/clim (nos amis belges diront « airco »), télé, douche, toilettes, lavabo, plaques de cuisson, hotte, évier, micro-ondes, frigo et même un freezer ! Mais pour faire fonctionner tout cela, il faut un peu de discipline et d’entretien.

Dans la cuisine, les plaques fonctionnent au gaz (ainsi que le frigo ?), en permanence. On n’avait rien besoin de faire.

Pour l’eau en revanche, il fallait remplir notre réserve régulièrement (tous les 2/3 jours environ) et vider les eaux usées (évier et douche = grey water). Au passage, il fallait aussi vider les black water, le petit caisson qui recueille ce qui tombe dans les toilettes.

Et c'est Ludo qui s'y colle !

Pour le reste, cela fonctionne sur la batterie : lumière, hotte, pompe pour l’eau, chasse d’eau, chauffe-eau (boiler en belge 😉).

Tout ce joli système apprécie d’être relié de temps en temps à l’électricité pour se refaire une santé et ne pas déforcer la batterie. Ce qui nous permettait également d’utiliser le micro-ondes, la clim et de faire fonctionner les prises électriques et ainsi recharger ordinateur, appareil photos et profiter du grille-pain le matin !

Lorsqu’on roulait, les enfants étaient installés de part et d’autre d’une table, derrière le siège conducteur. On aurait pu les installer l’un à côté de l’autre mais on voulait éviter les chamailleries. Mais ils étaient assez loin de nous donc quand doudou tombe… il faut se lever ! Quand ils ont soif, il faut se lever ! Quand ils ont faim, il faut se lever ! Enfin, bref… encore un peu et je passais les trajets debout !!


Il y a des avantages et des inconvénients à voyager en camping-car.

Le plus gros avantage c’est d’avoir toute sa petite maison tout le temps avec soi ! Toutes nos affaires sont rangées dans des placards, comme à la maison, et tout est à disposition. Par exemple, quand on arrivait quelque part à l’heure de manger, pas besoin de préparer un pique-nique ou de chercher un restau, on cuisinait là où on était, on sortait la table et les chaises de camping et le tour était joué !

Déjeuner à Clairview

Steak de kangourou au menu

Pas besoin non plus de préparer des sacs pour toute une journée de balade avec foule d’imprévus : les maillots de bain étaient à proximité, les pansements aussi ! Ce qui nous permettait d’être très souple avec notre programme, nous qui aimons bien changer d’avis tout le temps !

Le 2ème avantage que je vois, c’est qu’on ne se trimballe pas nos valises mais qu’on fait quand même un voyage itinérant. Si on n’avait pas choisi l’option camping-car, il aurait fallu qu’on prépare beaucoup plus notre voyage, en réservant à l’avance nos points de chute à chaque étape et on n’aurait jamais pu défaire nos valises. Et vous vous souvenez peut-être de la splendide journée de Ludo à Sydney pour apporter les valises aux roues fragiles jusqu’au camping-car... moins on les balade, mieux elles se portent (et nous aussi !! 😁)

Enfin, avec des petits enfants, ça peut apporter une certaine stabilité dans le voyage : ils dorment tous les soirs dans le même lit ! Même si nos deux petits monstres n’ont jamais posé de problème pour dormir dans de nouveaux endroits.

Côté inconvénients, il y en a aussi bien sûr… aucune solution n’est parfaite !

Le plus gros inconvénient que je trouve, c’est la taille du véhicule. Avec 7m de long, environ 2,20m de large et 3,50m de haut, on ne va pas où on veut et surtout, on ne se gare pas où on veut. Sur un parking classique, de supermarché par exemple, il nous fallait 2 places l’une en face de l’autre et un peu d’espace sur les côtés. Sinon, il fallait 4 places l’une à côté de l’autre pour caser les 7m.
Pour la hauteur (3,5m), on a dû faire une fois demi-tour face à un pont trop bas. Et bon… je suis sûre que vous vous souvenez tous de notre bisou avec un arbre !

Côté stationnement pour la nuit, ce n’était pas exactement comme je l’avais rêvé… ça aurait été tellement merveilleux de pouvoir se poser en bord de mer chaque soir et de s’endormir avec le bruit des vagues… On a pu le faire quelques fois mais le plus souvent, on a dû aller dans des aires spécialement prévues pour. Et en général, ce n’est pas dans les plus beaux endroits (même s’il y a régulièrement une rivière pas loin). Mais il y a des équipements spécifiques (toilettes, espace vidange pour les eaux usées…). Heureusement, on en a trouvé pas mal de gratuits grâce à notre application préférée CamperMate (certains endroits offrant même des douches gratuites) et tous les 3-4 jours, on s’est débrouillés pour trouver un camping pour avoir notamment de l’électricité. Il faut dire que c’est plus facile que de chercher chaque soir un endroit où on peut stationner parfaitement à plat dans un endroit où c’est autorisé et où il y a suffisamment de place pour nous accueillir.

En bord de rivière à Bulahdelah

Malgré ces quelques inconvénients, je pense que c’est tout de même le meilleur compromis pour notre profil de voyageurs : famille avec deux petits et itinéraire long avec beaucoup d’étapes mais pas figé. 

Les trois semaines itinérantes sont maintenant terminées, on ne s’est pas tapés dessus et les placards sont restés à peu près toujours bien rangés sans trop d’efforts. Mais, nous apprécions déjà grandement le confort et l’espace de l’appartement que nous avons loué à Cairns ! 😀


PS : Suite et fin des dégâts…
En fait, nous avons eu 4 petits « soucis » avec le camping-car : la vitre protégeant l’évier, le bisou avec l’arbre, le plateau du micro-ondes et le cache du clignotant sur le rétroviseur gauche qui, lui aussi, a fait un bisou avec un voisin (2 fois, 2 voisins différents…). Après lecture et relecture du contrat d’assurance, aucun de ces désagréments n’était pris en charge…

Ludo a ramené le camping-car chez Apollo aujourd’hui. Il y avait moyen que ça coûte cher !

Un peu de comédie, un peu de mauvaise foi, un peu d’étonnement, un peu de culot, un peu de compréhension de la part de la petite dame d’Apollo, une petite confusion sur les éraflures et cabossages notés sur le rapport fait à Sydney et on s’en tire avec $75 de frais de dossier pour le cache du clignotant !! Ouf !!! 😊

Commentaires

  1. Pas que 75$ Ça aurait pu chiffrer vite ☺️

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    1. Oups mon correcteur auto a fait des siennes. Je voulais dire "que 75$", c'est pas si mal au vu de vos aventures

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  2. Trop fort Ludo... trop forte Flo pour cette synthèse... trop mes petits chouchous qui s'adaptent partout... bisous bisous

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  3. Nous sommes d'accord que les "2 remuants" ce sont Ludo et Flo ? (Merci pour le point doudou j'étais hyper inquiété depuis deux jours de n'avoir eu de nouvelle ! ;) ) bisouuuuus

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  4. Top! Je commence la lecture, on va regarder ce qui est transposable pour le Canada! Bises!

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